"Welcome to the jungle !"
La musique des gun'nroses retentit dans l'arena. Cette musique qui, si elle était un succès d'un grand groupe de Rock, est devenue familière aux fans de la MDWF également pour une autre raison, cette raison qui fait à l'instant son apparition.
Hébus apparait sous les feux des projecteurs, la démarche toujours aussi primitive, les avant-bras caressant le sol. Il est bien évidemment précédé de son manager, le cubain Estrada, toujours aussi excité lors de ses apparitions en public, arbore son costume clinquant et ses cigares cubain (des havanes autenthiques, garanties 100% d'origine et de qualité supérieure, qu'on ne vendrait pour rien au monde à des clowns). Hébus pénètre le premier sur le ring, se redressant dans une posture plus proche de l'humain ordinaire et s'appuyant sur les cordes dans un coin, tandis que son compagnon s'empare d'un micro-Hola, todos, eschuchan mi, senores e senoritas, c'est l'heure du show de la Million Dollar Wrestling !
Beaucoup de choses ont changé depuis le dernier Pay Per View "Breaking the Silence" à Panama, en particulier senor Dibiase qui a décidé d'y rester pour passer une partie de ses vacancia. J'ai entendu qu'il s'était fait remplacer par une charmante senorita et pour elle ainsi que les quelques pelos qui auraient raté un épisode, je vais refaire les presentaciones.
Mon nom est:
Armando
Alejandro
Estrrrrada
HA HA !Et mon cliente est la nouvelle sensation de la federacion, un lutteur surpuissant dont son premier combat s'est fini en véritable destrucción, celui dont tout le monde parle, el futur campeon,
Le chainon manquant,
El Natural
HébusL'homme des bois !
Le public est partagé à son égard: certains applaudissent à tout rompre et clament son nom alors que d'autres montrent des pancartes "Monkey Go Home" ou "Don't smoke tobacco, smoke Estrada !". Estrada en tout cas n'en a cure et continue son speech.
Le problema avec les vacances d'été est qu'il n'y a plus personne pour faire le boulot à la federacion. je suis même prêt à parier quelques pesos que le ring announcer en a profité pour revoir sa mama au fond de l'Arkansas. Muy byen, comme le dit un dicton, "nunca tanto no se es servido como por sí mismo", eh como si dice in ingles...ah si: "on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même". Aussi, celui qui cette fois vous introduira ce match, ce sera...ha ha...MOI !
Estrada arbore alors une immense banane aux lèvres. Le public semble surpris de cette tournure des évènements et pour le coup lui laisse le silence. Ce que du reste il souhaitait exacement.
Il commence à désigner le coin gauche du ring, vide.
-A ma izquierda, un vieil amigo à moi et mon cliente, qui comme mon ancien protegido Umaga vient des îles Samoa et partage un peu de son temperamento, j'ai nommé la Samoan Submission Machine, Samoa Joe !
le public applaudit à tout rompre à l'annonce de ce nom.Ah, il est popular le samoan eh ? Du caractère, un langage qui plait aux bambinos et un soi-disant palmarès à son actif: 2006 EWF Xtreme 8 Tournament Winner, TWE Heavyweight campeon, UIWA Tag Team campeon, actuel TNA X Division campeon, des choco BN, des kelloggs, du papier toilette Lotus...ah mierda, c'est le post-it pour les courses ! Des titres de campeon de fédéracion de garage à 100 tickets par soir et un point d'orgue de campeon de la X-Division de la TNA où il jouait les terreurs du preau en s'en prenant à des luchadors anémiques qui faisaient trois fois moins son poids ! Splendido, magnifico, quel grand campeon, n'est-ce pas ! A la MDWF, on aime les teigneux du bac à sable, ha ha !
Ma l'histoire de s'arrête pas là. Après avoir réussi tout de même l'increíble exploit de finalement perdre sa ceinture contre un des luchadors maigrichons de cette division, il se brouilla avec el senor Dixie Carter et décida de prendre ses cliques et ses claques. Arriba alors el senor Dibiase qui lui offre sa chance à la MDWF, et on vit tout de suite le vrai nivel de la samoan submission machine...
Premier match contre un jobber de troisième zone, el senor Yakou, un gringo sans aucun talent qui est à la deferacion du senor Dibiase ce que le Brooklyn Brawler est à la WWE. Malgré cela, ce fut un match engagé, disputado, ce qui laisse douter des capacités réelles de porco grosso. Et les sorties suivantes ne fueent pas plus convaincantes, le dernier match s'étant fini par une déroute de son equipo...
Le public est tenté de le huer mais se ravise,. Peut-être parce que, un peu contre leur volonté, ils admirent au fond d'eux-mêmes qu'Estrada n'avait pas tout à fait tort...
Pourtant, en dépit de tes performances médiocres, tu ne manques toujours pas d'aplomb et fait toujours autant la grande boca auprès du public. Tu n'as pas tort, remarques, il aime ça, c'est facile de devenir populario à cette federacion, ha ha !
Aussi, quand mon protegido a cherché à se montrer dans un premier combat, il y eut d'abord ce gringo de RVD qui s'est cru à la fête foraine municipale et qui s'est oublié dans son calzoncillo dès qu'il avait compris qu'il s'était engagé dans un combat. Et il a eu...toi.
Egal à toi-même, tu es venu, la serviette sur l'épaule, toujours prêt à te faire un cheap pop facile. Au culot, tu es venu réclamer le match et a fait face à mon protegido qui pourtant ne demandait qu'à jouer avec ton crâne comme un autre luchador jouerait avec ses dés dans cette federacion. Et bien, au risque de te faire la sorpresa, j'ai aimé ça !
Le public poussa un "Hoooo !" de surprise. Il était convaincu que le duo fait par Hébus et Estrada détestait viscéralement leur idole. Pareille déclaration, où le cubain semblait faire preuve de respect allait donc complètement à contre-courant de ce qu'ils imaginaient !
- Si, si ! je ne ments pas ! Cette volonté, le fait de savoir ce qu'on veut, et ce côté, como si dice..."stiff" m'avait plus. Je savais que contrairement à certains autres luchadors, je n'avais pas forcément affaire à n'importe quel luchador de troisième zone et que ca serait un combat divirtiendo. Mlaheureusement, par la faute de RVD, el senor Dibiase ne nous booka pas ce match et mon cliente pour son premier soir s'est contenté d'un de ces rebuts qui peuple la federacion et qui a cru se distinguer en sombrant dans un de ces excès de bambinos en crise hormonale. Aucune importanza, ce fut un vrai massacre et l'on put percer le potential de Hébus, l'homme des bois, ha ha !
Il y eut ensuite ce gringo, le "French Phenom", qui malgré ses séries de défaites et le fait qu'il confondait un combate hardcore avec le cocktail d'anniversaire de l'inauguracion du canal de Panama, était le campeon hardcore-X et avait même l'audace de proposer un open-challenge. C'était une occasion en or, un titre de campeon arraché à un pantin, mon cliente ne pouvait pas rêver meilleure ocasión pour montrer au public de cette federacion ce dont il était vraiment capable et de redonner son honneur à cette división. Puis el senor Dibiase eut une idée magnifica...La samoan submission machine, el héros du popolo, Samoa Joe inclus dans ce combat ! Quelle affiche magnifica : el "French Phenom" contro les deux meilleurs ennemigos de la federacion, Samoa Joe l'impitoyable contro Hebus l'homme des bois. A "Breaking the Silence", le main event était peut-être le match de campeonato pour le titre suprema, ma le vrai combat, le "show-stealer", c'était CE match ! Pas seulement parce que la poupée Barbie allait se ramener avec criados devant son public, ma parce que c'était enfin LA rencontre que l'on attendait: sans pitié, sans limites, tout en violenza, la rencontre entre mon protegido, Hébus, et toi !
Le public semble d'accord avec Estrada: la feud opposant les deux homme durait depuis un petit moment et avait été d'une intensité et d'une animosité rares, devenant de ce fait l'un des principaux sujets de conversation des fans. Une clameur commence à prendre naissance :
Quand tu as accepté el défi du senor Dibiase, je n'en attendais pas moins de toi. Nous voyions le campeonato Hardcore comme une formalidad, ma avec ton inscription sur la fiche, on tenait potentiellement un vrai bon match. Moi, mon cliente et tout el public de l'arena en attendions tellement...
Estrada, après avoir parlé quasiment sans interruption marqua alors une pause, comme pour reprendr son souffle. Quand il reprit la parole, ce fut pour brusquement changer de ton, cette fois beaucoup moins lyrique et enthousiaste.
...Le résultat en fut d'autant plus minable !
Alors que les gringos de ce nouveau clan pathetico qu'ils ont appelé, como si dice...."NAW", pour Nachos Amputados Wrestling, ha ha ! faisaient leur petit numéro devant les caméras, moi et mon protegido défendions notre honneur, en attendant de voir enfin le vrai challenge arriver. Et qui avions-nous vu arriver ?
PERSONA !
Un silence lourd s'abbatit dans la salle. Les supporters de Samoa Joe ne purent nier l'évidence et n'osèrent pas répondreSerait-ce donc ça, la Samoan Submission Machine ? Une grande boca, de l'audace, du cheap pop et un langage verde ma aucune valor ? Grosso klaxon petit moteur ? Quelle decepción ! Et dire que lors du dernier Payback, nous avions eu la même idée, de montrer à ces payasos qui se battaient dans le combat hardcore comment nous voyions ce type de match. Toi, mon protegido aviez nettoyé le ring ce soir-là et sembliez sur la même longueur d'onde. Nous aurions pu offrir à el public un beau match, le show stealer du Pay per View ! Tout ça pour...pour cette monumentale dégonflade !
A la fin de cette phrase, des sifflets montèrent dans le public. Pour Estrada ? Pas cette fois. Les derniers supporters de Samoa Joe se désavouèrent les uns après les autres, les mouches changèrent d'âne. Quand à to apparicion dans le match, je ne devrais même pas en parler tellement elle devrais te faire honte. On aurait dit que tu t'étais pris un balai dans la parte inferior tellement tu étais absent du match. Et tandis que Hébus faisait étalage de sa valeur contre les rookies, tu as passé ton temps à saigner comme une truie qu'on égorge !
Du coup, alors que le match était en main, par ta faute est venu l'irréparable: René Dupree, le campeon hardcore le plus indigne qui soit a conservé sa cinturón en recouvrant ton corps inerte ! Cet infamie est de ta faute et je ne te le pardonnerais pas !
Le public français, o l'a vu, soutenait sans réserve son champion le "French Phenom". Seulement ici, nous sommes de retour aux états-unis d'Amerique, où être originaire du "gai Paris" était un passeport aussi certain pour la haine et les quolibets gratuits que pouvait l'être celui d'être un fan des Los Angeles Lakers dans le stade des Chicago Bulls.Au fond, "samoan submission machine", tu n'étais pas aussi interesando que ça: malgré ton tissu adipeux, tu n'as rien dans l'estomac. Et ce ne sont pas tes titres en cartón que tu as obtenu dans le passé en luttant dans des fédérations bis ou en cognant des luchadors crevettes qui feront peur à qui que ce soit. Et si ta carrière n'est pas encore terminada, au prochain Payback il ne te restera plus qu'à reprendre ta pelle et ton râteau pour rejouer aux terreurs du bac à sable car...
Estrada pointe alors de son cigare l'autre côté du ring, où se trouve son "cliente", Hébus. Ce dernier semble se réveiller et commence à grogner en trépignant sur place: il ne veut pas attendre !
A ma derecha, il y a la nouvelle sensacion de la Million Dollar Wrestling Federacion, tout en puissance, élevé dans la vie sauvage, pour qui le combat est une seconde naturaleza ! Samoa Joe, tu ne te retrouveras pas en face de n'importe quel gringo de base, ma tu affronteras
Le chaînon manquant
El Natural
Hébus
L'homme des bois !
L'inattendu, l'inespéré se produisit: en dépit de son attitude dangereuse et contestable, Hébus passa du statut de méprisé au début de son apparition à celui de favori de la foule. Les clameurs sont sans appel :
Estrada prit néanmoins la parole une dernière fois :
Et s'il continuera à gravir les échelons jusqu'au sommet, pour toi, porco grosso, ce sera "hasta la vista", HA HA !
Par égard pour toi, porco grosso, je te laisse une dernière chance de montrer qu'il t'en reste encore un eptit peu dans le calzoncillo. Je vais compter jusqu'à diez : d'ici là, on verra si tu daigneras venir sur le ring ou si, étouffé par la honte, tu te défileras encore une fois !
Le public, unanimement derrière le manager cubain, fit avec lui en choeur le décompte :- Uno !
- Dos !
-Très !
...
05.07.06 20:05
