Hébus vs René Duprée

Extrait de "René Duprée, un français au pays du catch", véritable best seller dans plus de 152 pays et traduit dans 265 langues.

Tout en haut du building d’OBEY nous retrouvons les membres du clan le plus cool de toute l’histoire de la Million Dollar Wrestling Federation. Oui OBEY au complet. Au complet ?? Non. MVP résistera encore et toujours à la pression de la confédération des horlogers suisse et se fera un point d’honneur à ne jamais arriver à l’heure. Sans doute pour faire suer Rocky, mais cela est une autre histoire, un peu comme si je vous parlais d’un puissance 4.

Moi aussi la voix off je suis de retour de vacances, et plus en forme que jamais. Je m’excuse d’ailleurs de cette entrée en matière faite en béton armée et sans la plume d’habitude si légère mais bon … C’est la rentrée pour tout le monde, et comme tout le monde j’espère que la suite sera intéressante parce que l’intro elle est balèze bordel.

René Duprée : Bon alors c’est bon ?? Tout est approuvé, rien n’a changé depuis la dernière fois ?? Edge je m’occupe toujours de Hébus et donc de récupérer ce titre Hardcore ??

Tandis que Edge se touche les cheveux (et envisage sérieusement d’aller botter le cul à la prochaine personne voulant mettre la main sur son titre de Million Dollar Champion même si ce prochain est un ami de 20 ans et a un nom commençant par CM et finissant par Punk pour ne pas le citer) et fait signe au français qu’il est d’accord.
Quand aux autres membres de ce clan si redouté, épié et pris en exemple par tous mais finalement jamais égalé, que font-ils ??
Eh bien à vrai dire un peu comme d’habitude … The Rock est au téléphone et refuse divers films qu’il juge tout pourri puisqu’il devra partager le haut de l’affiche avec Christophe Lambert. Ah il raccroche, et va refaire quelques plans de son dernier coup de cœur (Rocky Balboa) avec Sylvester Stallone venu là en ami. B-Max lui mange des glaces Titan dite "Immangeable" en les comptant (Il en est à 217 là … 218 … 219 … Bon j’arrête là vous avez compris). Crusher lui, lit Kant, mais comme il a deux mains bah il fait une fidèle reproduction de la Joconde de sa main gauche qui n’est pas sa meilleure main rappelons-le. Charming X-Treme fait lui quelques pompes pour garder son physique et pose devant la glace une rose dans la bouche. On peut même l’entendre dire : "Je m’appelle X-Treme. Charming X-Treme". Allez savoir pourquoi. Ken Kennedy lui s’occupe des affaires de ce bas monde et doit s’occuper de l’arrivée de ses micros spéciaux, oui sans eux, pas de Kennedy … (Pas de micro de referee, pas de Kennedy (en quelque sorte)) … MVP lui sirote tranquillement un … Non, je me plantais, ce n’était pas lui mais vous l’auriez rectifiés de vous-mêmes je parie.

René Duprée : Okay, alors j’y vais, je vais me le faire ce gars et amener une nouvelle ceinture au sein de notre League des Genlemen Extraordinaires.

Hurlements, cris de joie, liesse, je ne vous fais pas un dessin, l’histoire est en marche.



Mesdames, mesdemoiselles et messieurs,
Vous avez l’immense privilège d’assister à un moment inénarrable. Oui, et ceci vous en parlerez encore les larmes aux yeux à vos petits enfants. Lorsque ceux-ci, un samedi soir dans votre cabane du Vermont bloquée par les neiges incessantes, vous poseront la question : « Papy, mamie, vous qui êtes si vieux (bah ouais, vu les sales jeunes de nos jours imaginez-les quand vous serez vieux …) et qui avez vu tant de choses, est-ce vrai que vous avez eu la chance d’assister au sacre de René Duprée dans la course à la ceinture Hardcore ?? ». Et là, les larmes aux yeux (oui vous restez avec les larmes aux yeux évidemment) vous pourrez lui réponde qu’effectivement vous y étiez. Qu’effectivement vous étiez là le soir où René Duprée fit face à la bête sauvage qu’est Hébus et qu’il remporta la ceinture de champion Hardcore, ceinture déshonorée par son porteur qui ne mérite même pas d’être dans le roster de la Million Dollar Wrestling Federation.

Oui car ce soir, les choses ont changées depuis les vacances et cette parole lancée par Edge. Oui, un membre d’OBEY viendra retirer la ceinture des hanches pleines de poils, tics et autres bêtes des hanches de l’animal le plus poilu. Mais est-il réellement poilu ou porte t’il simplement une combinaison en poil angora ?? Moi je vous pose la question, car sinon comment notre ami japonais, vous savez l’haineux des poils (laineux, vous avez compris le jeu de mot ?? 10 secondes chrono pour le trouver pour ma part). Et comment ces deux bonshommes pourraient cohabiter ici bas ?? Enfin, ce gang est tout à fait improbable, on raconterait même que Hard Gay et sa nouvelle manageuse serait en réalité mariés et auraient deux enfants. Bien entendu je ne cautionne pas ces rumeurs. Rien ne le prouve et rien ne pourrait dire que ce n’est pas vrai également.

Bouh Duprée Bouh !! Crie bien fort le public américain capable de placer le Congo sur une carte … d’Europe …

Oui huez moi si vous le voulez j’ai demandé à être payé en fonction de ma non popularité … Donc aujourd’hui j’ai décidé de prendre cette ceinture à Hébus, non pas le chaînon manquant comme il aime à le dire. Enfin son manager pas lui-même évidemment … Mais étant de notoriété que ce n’est pas un fils de la plage mais bien un enfant de la jungle. Eh bien, durant mes vacances, qui furent bien entendu studieuses, j’ai fait quelques recherches et bien apprenez que Jane était une femme trompée … Oui Tarzan la trompait avec sa chère Cheetah … Ayant peur du divorce et voulant éviter à son royaume la forêt d’être découpée en deux par un divorce qui ne serait bénéfique à personne, Tarzan décida alors de se débarrasser (définitivement) de sa preuve d’adultère (dont finalement à part le vieux Khan, personne ne m’avait mis au courant, comme quoi il a bien dû le taire …) et donc, Cheetah très maligne mais blessée à mort pu s’enfuir et mettre au monde son petit Hébus qui fut alors recueilli par un autre roi de la jungle, le Marsupilami !!

BOUH !! N’importe quoi !! Ces gens n’existent pas !! Ce ne sont que des conneries !! Hurle une nouvelle fois ce public qui n’est peut-être pas de connaisseurs de lutte mais bien connaisseurs de Walt Disney …

Oui vous avez raison … Tarzan, Jane, Cheetah, Khan et le Marsupilami n’existent pas … Mais Hébus n’existe pas non plus … Pour moi il n’est rien que la plus grande escroquerie de toute l’histoire de la Million Dollar Wrestling Federation … Oui une escroquerie encore plus grande que celle du Screwjob mettant aux prises Titan à mon partenaire B-Max … En effet comment est-ce que le Punisher a t’il pu battre la moitié des champions par équipe ?? Tricherie évidemment …
Mais là n’est pas la question, durant ces vacances, passée en France, le plus beau pays du monde et la seule véritable Tour Eiffel !!

BOUH !! BOUH !! France SUCKS !! et voilà, un « 0 » de plus sur le contrat …

Oui voila, merci … Bref, j’ai été mangé avec des amis en préparation pour gagner une coupe du monde qui se passe dans mon pays … Peut-être même que l’équipe des USA a reçu une Wild Card pour qu’on puisse se foutre de sa gueule lors de son premier tour vu qu’elle n’ira pas plus loin … Enfin je leur ai demandé une faveur, en effet si cette coupe du monde se déroule en France c’est bien grâce à moi … Et ma déclaration vis-à-vis de l’International Board qui a fait penché la balance en faveur du dossier français … Et oui, cela sert d’avoir le plus grand athlète du monde dans ses rangs. Et en échange de bons procédés, voici mon nouveau garde du corps pour l’affrontement face à Hébus.



Eh oui, vous avez devant vous le numéro 8 de la future équipe championne du monde de Rugby. J’ai nommé Sébastien Chabal, l’homme dont les plaquages sur les néo-zélandais lors des derniers tests matchs ont fait le tour des télévisions des nations de rugby de l’hémisphère Sud. Il est le nouvel homme fort de ce sport et il nous fait l’honneur d’être là ce soir autour du ring afin de contrecarrer tous les coups fourrés, traîtrises ou autres tricheries de ce clan machiavélique qu’est OUSK. Oui car on a beau parler sans cesse de nous autres membres d’OBEY comme des tricheurs mais nous mettons nos titres en jeu et luttons quasiment à chaque PayBack. D’autant plus si on compare nos emplois du temps par rapport au Japonais et à l’homme des Bois.
Mais j’ai assez parlé et je laisse la parole à Sébastien Chabal qui va vous expliquer plus en détails le rôle qu’il aura lors du match.

Sébastien Chabal : Lui casser les genoux s’il s’approche trop près de moi. Je serais donc autour du ring en qualité de manager de René. Et si Hébus sort pour une raison x ou y du ring, je me le fais. J’espère qu’il a les genoux solides … Moi je n’aurais pas de pitié … Pas de remords, je n’hésiterais aucunement. Hébus, ce soir la meilleure solution pour toi serait de ne pas venir.

Merci à toi, Sébastien. Retournons donc à nos moutons, gros je vous l’accorde puisqu’il ‘agit donc de mon prochain adversaire. Personnellement je ne voudrais jamais un manteau en poils d’Hébus … Non mais sérieusement vous imaginez l’odeur ?? je ne pourrais même pas m’en servir comme serpillière … Trop peur de salir mes magnifiques marbres du XIXème siècle … Comme chiffon à poussière ?? Non, mes pauvres meubles Louis XIV … Même comme paillasson sur mon entrée, jamais je n’oserais mettre mes chaussures dessus … En fait c’est pour cela qu’il a toujours sa fourrure sur le dos, on ne peut réellement rien en faire …
Mais bon à cause de cela il nous empoisonne toujours l’existence ici. Parfois je me relate le passé et je me dis que si nous avions remporté le combat avec la WCF et que donc Théodore Long serait à l’heure actuelle président de la Million Dollar Wrestling Federation, eh bien tous nos maux seraient finis puisque l’Homme Eboueur (rapport à l’odeur voyez, je n’ai rien contre ces hommes, j’en connais d’ailleurs) Bouse (l’odeur toujours et la technique dans le ring) Usurpateur Sauvage aurait été viré.
Quel calme, quelle plénitude. Enfin tranquille, des vestiaires propres … Car oui mesdames, vous qui faites le ménage chez vous, car oui j’en suis sûr qu’il y en a, eh bien je vous imagine râler tandis que vous trouvez les poils de cul, ou d’ailleurs, de votre homme lorsque vous balayez et que vous lui fassiez remarqué, eh bien imaginez les poils d’un homme à la Chewbacca … Oui, la taille n’a pas d’importance, mais pour certaines choses, elle en a …
Oui la seule fonction de ces poils peut être lorsque nous nous retrouvons perdus en pleine forêt suite à un accident d’avion, loin de la civilisation, sans moyen de la prévenir et que nous souhaitons sécuriser le périmètre, alors nous prenons nos poils d’Hébus et nous faisons le tour de notre campement. Bon évidemment cela n’arrive pas tous les jours mais merde j’essaye de trouver une utilité à l’Hébus moi …
Oh et puis c’est bon quoi, on le jette, on s’en débarrasse, il ne manquera à personne de toute manière … Peut être à Estrada qui devra se trouver un autre poulain (pas Amélie). Mais bon, sorti d’ici le gros nounours ne manquera à personne … Même pas au japonais qui a enfin compris l’intérêt de passer du gros nounours en peluche à la madame qui le bordera dorénavant.



Jean Brassard : Confiant malgré vos récentes défaites face à Hébus ??

Duprée : Evidemment … Lors de la Chamber Of Pain le but était bien sur que le titre reste au sein d’OBEY, on l’a fait … Le match par équipe, eh bien avec l’absence de Elvis, je ne voyais plus l’intérêt de me battre et de gagner un match handicap … Je suis un grand champion et ce genre de match ne m’intéresse pas du tout … Quand au match avec règles françaises, j’avoue l’avoir pris de haut et avoir au final perdu … Mais justement cela n’ajoute que de l’envie de gagner ce soir … Je ne peux plus perdre … Et ce soir je ferais tout pour l’emporter !!

Jean Brassard : Et de la table je serais pour vous et redorer cette ceinture qui est mis à mal entre les Elvis Suprême, Nosferatu et autres Hébus … Merci à toi et OBEY d’être ce que vous êtes.

Père Castor raconte nous une histoire
Une avec des monstres, des dragons. Des gentils qui l’emportent sur des méchants, des dinosaures inventant le barbecue ou des petits venant à bout de géants. Peu importe. Des histoires qui nous fassent rêver et espérer une meilleure vie.
(Ouais je sais c’est pas exactement pareil mais on ne rigole pas avec le plagiat, les droits d’auteur tout ça)

Père Castor raconte nous l’histoire d’Hébus l’homme des bois

Il est utile, je pense, de rappeler d’abord en quel état est arrivé Hébus, actuel lutteur de la Million Dollar Wrestling Federation. Dans la belle forêt que l’on ne m’autorise pas à nommer (Walt est intransigeant sur les droits d’auteurs voyez, plagiat et tout le toutim …), donc dans cette foutue forêt de merde régnait en maître ce foutu seigneur de la jungle qui avait pour nom Tarzan !! Oui, il régnait en despote et les sales opposants au pouvoir qu’étaient Kha le serpent et Sher Khan le tigre étaient parvenus à fomenter un plan pour s’emparer du pouvoir et donc à lever une armée de rébellion pour prendre le pouvoir dans la forêt et enfin régner en maître à la place qui aurait toujours dû être la leur. Mais aidé de ses fidèles potes de la jungle (vous savez l’éléphant et tous les autres bestioles qu’on ne trouve pas au même endroit normalement sauf dans la forêt de Tarzan, sacré Walt hein …) est bien cette révolte fut brisée dans l’œuf. (Grâce aussi aux armes humaines de sa désormais femme et reine de la jungle Jane. Savez c’est un peu la ministre des affaires étrangères du royaume de la jungle. Ou la ministre de la guerre, enfin bref on s’en fout bordel.) Bref donc, le jour où cette révolution fut brisée, marre de ces incessantes tentatives de révolte, Tarzan pris la douce résolution d’y mettre un terme définitif.
Parti s’enfuir dès la fin des combats Kha et Khan furent pris en chasse par le duo d’élite Tarzan et Cheetah. La course poursuite dura d’abord des heures puis des jours et des mois. Cheetah et Tarzan se sont approchés tandis que Kha et Khan avaient montés bivouac pour la nuit et ils se sont jetés sur eux et après une lutte sans merci les deux "bad animals" de la jungle ont hélas péris alors que le seigneur de la jungle dans sa grande mansuétude avait prévu de les ramener et de les faire passer devant un tribunal qui aurait assurément juger leurs actes avant de les condamner à la mort par pendaison. (Ouais en fait ce sale Tarzan les as snipés et ils sont morts puisqu’ils les as tués d’une balle entre les deux yeux, d’ailleurs la première balle fut pour le tigre, voyant cela ce cher serpent tourna les talons et haussa les sourcils.) Et après des jours et des semaines de recherche les deux comparses furent incapables de retrouver leur chemin et après des jours d’errance, ils s’arrêtèrent dans une grotte et l’instinct animal de Tarzan pris le dessus et cette chère Cheetah était plutôt une sacré belle femelle dans son genre chimpanzé …
Le lendemain par miracle Jane mis la main sur son homme et sur Cheetah par un incompréhensible hasard pouvant s’apparenter à la chance (chance stylée victoire de Titan, titre d’Hébus, de la bonne grosse chance bien lourde quoi). (en réalité un hélicoptère et des lunettes à vision thermique extrasensorielle de la mort qui tue ayant permis de capter les deux présences)
Arrivés au camp Jane et Tarzan poursuivirent leur amour dévorant (privant ainsi de sommeil de par leurs retrouvailles criantes de la part de Jane les habitants de la jungle, un véritable étalon ce Tarzan) et 3 mois plus tard il était clair que cette chère Cheetah allait être une femelle comblée et qu’elle allait donner la vie. Quel plus beau moment dans la vie d’une femme de devenir mère. Aucun sans aucuns doutes … Si on exclut le fait de partager la couche de René Duprée mais ceci est une autre histoire. La fête dans toute la jungle (C’est la fête au village dans la jungle …) et on attendait avec impatience le jour j de la naissance du fils de Cheetah qui surviendrait à l’heure h de la minute m de l’instant i, bizarrement cette dernière refusait de donner le nom du père. (pas étonnant pour vous qui connaissez la totalité de l’histoire en qualité de lecteur omniscient mais eux ne savent pas hehe.). Bref l’effervescence était à son maximum lorsque 2 mois plus tard Cheetah donnait naissance à un magnifique bébé moitié humain, moitié chimpanzé.
Jane compris tout de suite, le jeune Hébus était né et elle connaissait le nom du père, elle avait été trompée, bafouée, déshonorée, cocufiée … Ni putes, ni soumises allait avoir du pain sur la planche, cocufiée par une chimpanzé, un divorce dans lequel la forêt elle-même allait être partagée. Finalement, dans un excès de courage (ou de honte) Tarzan mis fin à ces jours et Cheetah pris le jeune et vigoureux Hébus sous ses aisselles poilues et s’enfuit loin très loin dans un endroit dont personne n’eu jamais connaissance.

Voici la véritable fin de l’histoire de Tarzan, vous comprendrez aisément que ce cher Walt ne put l’écrire et la décrire ainsi ayant une préférence pour sa jeunesse où on l’appelait encore Mowgly prince de la jungle. Bref après ce prologue nécessaire histoire de bien mettre en place l’histoire et donc de vous familiariser avec le pourquoi du comment de la venue au monde de ce cher Hébus, voici sa véritable histoire a proprement parlé

Oui, Cheetah était alors partie loin, très loin, avec son petit Hébus dans un sac en bandoulière, parti de la magnifique forêt africaine elle avait décidée d’aller dans le pays des droits de l’homme (et de sa femme), vous l’aurez tous compris, elle se fit éjectée à la frontière pour une absence de passeport et de mise à jour dans les vaccins.
Elle voulut ensuite se rendre dans un pays où tout le monde peut devenir riche, elle se mélangea alors avec un groupe de mexicains voulant passer la frontière, mais les américains n’étant pas si cons (Ile devaient avoir bon goût dans le catch à l’époque alors …), la supercherie fut découverte de suite et Cheetah s’enfuit avec son petit n’enfant de plus en plus poilu et de plus en plus moche vers le Brésil et sa grande forêt vierge et pas encore découpée.

Là il est temps de faire une pause puisque enfin nous apprenons que le petit Hébus a grandi dans la forêt Amazonienne sur le territoire Brésilien.

Là il grandit, s’aguerrit et entraîne son endurance en cherchant des noises aux ouvriers bûcherons qui se font un malin plaisir de faire tomber les arbres en plein sur sa petite caboche. (creuse) et le petit moche ne ressemblant à rien aura donc la tête plate. A force de rester planquer dans la jungle il devient aussi vert que les branches des feuilles. (Han quelle fille de peu de joie cette Cheetah elle s’est aussi faite un caméléon … Hébus, ta mère c’est rien qu’une fille de la … euh … jungle !!)
Mwarf, niveau insulte, c’est pas ça ici bas … Faut comprendre, c’est la reprise pour tout le monde … Bon, un beau jour ce qui devait arrivé arriva … Cheetah est morte de mort naturelle, retrouvée dans son lit, du moins c’est ce que semble croire Hébus. (Oui, les Experts au Brésil, pense eux à un déchirement vaginal … Dumbo serait le principal suspect … Que voulez-vous, ce n’est pas aux vieilles guenons que l’on apprend à … Enfin bref, vous m’avez compris je le vois à vos yeux emplis de larme de rire).

Bon voila une nouvelle pause dans l’histoire parce que là, un changement important a été fait. En effet le jeune Hébus est désormais orphelin et décide de migrer vers les USA. Pourquoi ?? Car il est con, et il aime la musique country. Alors bon, deux bonnes raisons de se fondre sans trop de difficultés dans la masse du populisme des Etats du Sud des Etats-Unis d’Amérique. D’autres l’insulte aussi de s’être promené avec une capuche blanche sur la tête, mais restons rationnel et occupons nous que de la vérité vraie en laissant de côté ces accusations sans fondements. Bon il est donc arrivé aux USA et enchaîne les petits boulots. Une rencontre va pourtant changer sa vie.

Une nuit noire, comme toutes les nuits qu’il avait vécu. Oui, le noir, il avait peur du noir, oui celui qui gardait la porte et l’empêchait de rentrer là où se trouvait son idole, l’homme au chapeau qui fumait des bâtons de feux. (Non pas des carabines, juste que ce n’est pas évident de se mettre dans la peau d’Hébus et surtout de mettre des mots sur ses pensées !! Enfin façon de parler, il n’a pas encore été prouvé scientifiquement ou non que ce cher Hébus pense) Bref, un jour l’homme au chapeau se fait virer du bar dans lequel il joue habituellement et tandis qu’une bande de délinquants renégats veulent s’attaquer à lui, le vaillant petit machin poilu n’écoute que son courage et vient aider l’homme au chapeau. Une amitié est née. Une amitié qui fait encore parler d’elle actuellement tant on ne connaît pas la limite de qui fait quoi, qui est en haut, qui est le soumis et tout le bordel. Oui une amitié entre Hébus et Armand Estrade. (Qui, la notoriété arrivant se fera appeler Armando Alessandro Estrada)

Dernière (ou pas) pause dans le récit où enfin nous connaissons comment et où se sont rencontrés ces très chers Hébus et Armando Alessandro Estrada. Mes très chers amis ne croyez pas ce que l’on vous dira par la suite, la vérité est là. Pas ailleurs. Fox, Scully ou qui que se soient d’autres vous mentiront moi-même je risque ma vie à vous dévoiler cela …

De petits jobs en petits jobs les deux complices arrivèrent à se faire de l’argent de poche. (Bon vous les imaginez très bien en bêtes de foire mais pensez aussi à les voir en vendeurs de hots dogs et vous comprendrez évidemment que ça, ce fut un échec.). Bref ils eurent assez pour faire le voyage jusqu’au lieu dit dont je tairais le nom mais où se trouve le siège de la prestigieuse Million Dollar Wrestling Federation. Oui, ces gens les prirent à l’embauche tout d’abord en tant que chargés du garage des voitures dans le parking de l’arena. Bilan 17 accidents le premier soir … On arrête les frais, et on les fous au réapprovisionnement de l’eau et autres denrées importantes (bières, filles et tout le reste) ; n échec pas si retentissant que le premier … Mais bon on veut le virer et finalement on les garde. Oui car on a du cœur à la Million Dollar Wrestling Federation (Bah oui sinon cela fait longtemps que les Lestat et autres parasites se croyant les meilleurs mais étant pathétiques ne seraient plus là … Bon d’accord on a besoin de jobbers dans n’importe quelle compagnie je vous l’accorde). Bref ils lui font faire un essai et là c’est le miracle, les années dans la jungle on fait de lui un compétiteur à la fois puissant et agile. (Enfin n’abusons pas non plus, ils avaient pas mis leurs lunettes et c’étaient pris une cuite monumentale la veille ces sales examinateurs.) Ils firent alors signer un contrat de folie à celui que l’on appellerait désormais l’homme des bois. Contrat comprenant le prix de coiffe et de tonte annuel. (Putain, imaginez les arriérés qu’il va se taper cet enfoiré d’Hébus lors de sa retraite … par arriérés je ne parle ni d’Alexandre, Scartic, Nosferatu ou autres Joao et Greg hein.). Bref ils sont dans la place comme l’autre rappeur de merde et alors, impensable erreur, improbable histoire, ils gagnèrent des matchs … Bon c’était avant l’arrivée de OBEY … Mais bon … Quand même … Ils créèrent même un groupe dont ce fut ce cher Hébus qui trouva le nom.
Voila les enfants j’espèrent que mon histoire vous as plu.

Eh oui c’est la dernière fois que j’interviens dans ce message, eh bien, j’ai pris un pied terrible à me foutre de sa gueule au poilu !! Je suis bien content d’être avec un homme raffiné et propre sur lui quand même … Enfin bon, qui aurait imaginé cette histoire comme réelle ?? En tout cas, je suis actuellement avec toutes les preuves inimaginables au château de Arghhhhhhh …

Jean Brassard : château de Arghhhhhhh ??? Mais c’est où ça ??

René Duprée : Non, mais là il est mort en fait … Même à travers un papier, entendre parlé d’Hébus nuit gravement à la santé … Mais si on écrit ça sur tous les PayBack ou PPV bah tu ne serais plus payé mon cher Jeannot … Avec la chute des ratings et tout ce que cela entraîne …

Jean Brassard : C’est pas faux … Mais en tout cas, toi par exemple, tu n’as pas peur de te retrouver à proximité d’Hébus ?? Sa nocivité et sa radioactivité étant dorénavant prouvé par ce très grand professeur dont j’ai perdu le nom …

René Duprée : G.-M. Pacetsalmerdepuantedhébus. Ce nom n’est pourtant pas très compliqué voyons.

Jean Brassard : Oui voila c’est cela son nom … Mais alors toi ? Vous ?? Lui ??? Comment faire ??

René Duprée : Eh bien c’est très simple en réalité … Allez voir ce très cher profeseur G.-M. Pacetsalmerdepuantedhébus et lui demandé de me passer la super protection anti odeur même les plus persistantes. Masque testé à deux petits millimètres d’une projection d’acide chlorhydrique et inhalé à pleins poumons. Formule achetée par Mr Propre lui-même qui s’en était fait des cheveux blancs de voir cette formule aux mains de l’ennemi héréditaire St Marc.

Jean Brassard : Ah euh d’accord … bah euh je ne sais pas comment conclure alors à vous le petit mot pour finir.

René Duprée : Castor.

La lumiere revient deja
Et le film est termine
Je reveille mon voisin
Il dort comme un nouveau ne
Je releve mon strapontin
J'ai une envie de bailler

C'etait la derniere sequence
C'etait la derniere seance
Et le rideau sur l'ecran est tombe


Le MillioTron s'allume sur un générique qui s'est déjà fait entendre il n'y a pas si longtemps à la MDWF: et la bonne bouille de Mr. Eddy confirme rapidement les suppositions de certains !



Mr. Eddy: Mesdames et Messieurs, bonsoir !
Bienvenue dans notre nouveau numéro de « La dernière séance », le rendez-vous immanquable des amateurs de tous les cinémas et avides de découvertes datant de la bonne vieille époque du technicolor, du Drive-In et des chocolats glacés vendus à l'entracte.
Et ce soir, c'est du lourd que nous allons proposer: le film qui s'apprête à être diffusé sur vos écrans est l'oeuvre d'un metteur en scène aujourd'hui unanimement reconnu, Quentin T, qui en est ainsi à sa deuxième réalisation en partenariat avec la MDWF et son roster.
Le scénario, lui, est classique mais efficace: c'est l'histoire d'un casse avec un gros enjeux au point même que l'avenir du clan en dépendait. Ils pensaient avoir réunis les meilleurs, avoir monté un plan infaillible, ce coup ne POUVAIT PAS échouer. Et pourtant, il restera à jamais gravé dans les mémoires comme l'échec le plus retentissant qu'ait enregistré un gang ces dernières années !
Comment cela a-t-il pu être possible ? C'est ce que vous allez découvrir tout de suite. Voici venir...




Tout en haut du building d'OBEY, une réunion rassemble une bonne partie du clan qui se dit le plus cool de toute l'histoire de la Million Dollar Wrestling Federation. Petite précision au passage: en langue de Shakespeare, « cool », ça veut dire « frais ». Et sous cet angle, leur appelation est parfaitement justifiée: le seul immeuble disponible dans le quartier qu'ils ont pu se procurer a eu la bonne idée d'être muni d'un toit en zinc, puissant conducteur thermique s'in en est. Le mois d'octobre approchant et l'automne replissant plus que bien son cahier des charges en matière de météo, on a légèrement tendance à se les peler un petit peu en début de soirée ! (Et pour les mêmes raisons, lorsqu'en été ils se clament être les personnalités les plus « hot » du roster, vous saurez que ça n'a rien de sexuel !).
Sur ce, revenons à nos chèvres: le désormais PDG (Président Dictateur Général) de la MDWF, IRS, fait comme à l'accoutumée son petit briefing. Pas de perruque d'Hannibal Smith en peau de mouton ni de cigares même pas Cubains (tss tss), juste une petite laine par-dessus ses bretelles rouges, c'est qu'il est frileux, le bonhomme.

IRS: Ca vous dirait de faire un coup avec cinq mecs ? C'est un coup de deux minutes au max, mais ce ne sera pas facile.

IRS: René Duprée: Et comment que je suis partant !

IRS:Toi, le nouveau, tu parles quand je t'en donnerais l'autorisation. Du reste, vous n'avez à vrai dire pas vraiment le choix. L'avenir du gang en dépend: vous réussissez, nous restons les numéros uns dans le business, vous échouez, c'est la banqueroute, on sera ridiculisé jusqu'à la plus petite parcelle de nos viscères, il ne nous restera plus qu'à mettre la clef sous la porte !
Votre cible se trouve dans cette ville non loin d'ici, tout en bas d'un autre building et appartient à une faction que vous connaissez bien: la OUSK !

René Duprée: Mais je croyais que leur garage miteux se trouvait à Cuba !

Les autres, dédaigneux: Noob.

IRS: Je t'avais pourtant pas encore autorisé à m'interrompre, petit ! Alors pose ton séant, Jacquouille, et ouvre bien tes esgourdes !

René Duprée: René, pas Jacquouille...

Pas de réponse. Mais un regard noir qui en dit suffisamment long, de ceux qu'on lance quand un journaliste british vous aborde et que vous lui répondez « We're in France, we speak French !» (tant qu'à avoir un carnet d'adresses, autant l'utiliser proprement, big boy !).

IRS:Donc, pour répondre à cette question des fois que quelqu'un d'autre ici se la pose, la OUSK, c'est comme Al Qaïda: ils ont réussi à implanter une cellule dans tous les endroits stratégiques et peuvent se déplacer de l'une à l'autre comme bon leur semble ! Naturellement, ils ne se séparent jamais de leur butin, ce qui fait que si on veut trouver les trophées, il faut chercher les hommes. Et puisque j'ai été amené à parler de noms, sachez qu'à partir de maintenant, je vous interdit formellement et sous aucun prétexte d'employer les votres !

René Duprée: Mais c'est complètement con, on est connu comme le loup blanc et...

Regard d'IRS.

René Duprée: OK OK, j'ai rien dit...

IRS: Bien, chacun aura droit à un surnom désormais. Toi, Dwayne, et ton sourire passé à la fraiseuse et au fil dentaire cinq fois par jour, tu seras Mr. White.
Toi, Adam, tu seras Mr. Blonde.

Edge: Forcément...

IRS:Charming, vu que tu t'es toujours montré aussi utile qu'une fiente de porc sur l'autoroute A5 un lundi de Pâques, on t'appelera Mr. Brown. MVP aime les tenues disco flashy tout droit sorties des années 70, histoire de rester à la mode de cette époque, il sera Mr. Orange. Et toi, B-Max, tu seras Mr. Pink.

B-Max: Hein ??? Je suis un gars cool, moi aussi, pourquoi je ne m'appelle pas Mr. White ? Je ne veux pas de ce nom, moi, pourquoi Mr. Pink, d'abord ?

IRS:Parce que t'es une pédale, mon gars ! Voilà pourquoi ! Le T-Shirt de deux tailles en-dessous qui montre bien les formes, le jeans au ras du corps, les cheveux gominés façon « métrosexuel », et cerise confite sur le gâteau crémeux, ta prise, le « drop of sound » qui consiste à prendre la tête de ton ennemi entre les cuisses, pas besoin d'être sorti de l'X pour savoir que tu es de ceux qui refoulent certaines tendances !

B-Max:Bullshit ! Tout ça, ce sont des conneries, je suis The Man Without Fear, pas The Man Wihout Balls ! Pourquoi je ne m'appelerais pas « Mr. Purple » ? C'est cool, c'est classe, ça fait vaguement écho à Prince...J'aime ! Je suis Mr. Purple !

IRS:Non, tu n'es pas Mr. Purple. Nous avons déjà un Mr. Purple, et tu sais très bien qui c'est: Crusher, notre adepte maison de la sculpture moderne et du pop-art. Et tellement doué entre les cordes qu'il n'a pas eu assez d'adresse pour esquiver la chute d'un jobber de troisième zone de 300 kilos sur le coin de la gueule. Il en garde encore un énorme bleu qui part du haut de la boîte crânienne jusqu'en bas du dos ! Lui, c'est Mr. Purple ! Toi, tu es Mr. Pink !

B-Max Mr. Pink: C'est pô juste !

IRS:Bien...et du coup, toi, Duprée, tu seras Mr. Blue.

Logique, ça aussi. La France, le drapeau tricolore, le foot, le rugby, toussa...Pas la peine de vous faire un dessin, je présume, si ?

IRS:Bien, maintenant que les présentations sont faites, passons à vos ordres de mission respectives. Je ne vous le rappelerais pas à vous, OBEY va mal. Ses dernières apparitions se sont résumées à un passage en correctionnelle, nous devenons chaque jour qui passe de plus en plus la risée de la lutte professionnelle, et notre position est contestée par d'autres clans. Venir sur le ring pour hurler à pleins poumons qu'on a la plus grosse, ça ne suffit plus: il faut le certifier, le diplômer, le documenter ! Et pour cela, rien ne vaut du cuir et du métal sur le nombril ! Nous sommes en guerre, et les ceintures sont le nerf de la guerre !

René D..Mr. Blue: Ben justement ! Ed...Mr. Blonde est Million Dollar Champion, et on a le deux champions par équipes ! C'est pas une preuve, ça ?

IRS:Je ne suis pas aveugle, gamin. La ceinture par équipes, ça fait une éternité que tout le monde s'en cogne, ça doit valoir peine le prix du pin's collector de chez Total. Quand au Million Dollar Championship, vu les adversaires fonds de tiroirs que Mr. Blonde s'est tapé dernièrement, il faudra désormais se référer autre chose qu'à Wall Street en 1929 pour trouver un mètre-étalon en matière de krach !
Sans compter que seulement deux titres pour un groupe de 6 personnes, ca fait un mauvais rapport qualité/prix. La OUSK a les deux autres trophées, il nous les faut, et vite !

Edge Mr. Blonde: Bien. Et quel est le plan de mission ?

IRS:Mr. White va avoir une grosse responsabilité, celle d'infiltrer les sommets de la MDWF pour en prendre le contrôle. Ce ne devrait pas être très difficile, on a bien préparé le terrain, mais une fois ceci fait, il devra vous couvrir dans toutes vos actions.
Mr. Pink et Mr. Brown, apparemment, vous avez mal fait votre dernière mission: les Punishers agonisent mais tressautent encore, vous serez donc chargés de finir le travail avant que ça ne redevienne un problème !
Mr. Blonde, ton objectif sera la ceinture wall street. Et attention, son porteur est un malin: lui aussi a battu Titan, et il garde le trophée depuis Mai dernier, soit au moins 4 mois ! Il aime agir à découvert, il te faudra en faire sans doute autant, ce qui implique que ta propre ceinture sera sans doute aussi en jeu. Pas la peine de te souligner que tu ne dois PAS perdre !
Quand à toi, Mr. Blue, tu sera en charge de l'homme des bois et partira à la chasse de la ceinture Hardcore X. Ce qui veut dire que compte tenu que les membres de la OUSK sortent quasiment toujours ensemble, vous serez dans l'obligation de faire équipe !

Edge Mr. Blonde:Merci du cadeau !

IRS:Fais pas ta bougne, Ad... Mr. Blonde ! Vois ça comme une promotion, te voilà désormais propulsé au rang de mentor, de chevalier Jedi entretenant son padawan, où Vince McMahon avec Hornswoggle... bon OK, mauvais exemple !
A part ça, des questions ?

René Dupree: Oui, moi ! Je peux emmener Sébastien Chabal ?

IRS:Non désolé, pas de personnel impliqué inutilement, c'est fini le temps où tu te faisais materner et apparaissait auux côtés de reines d'un jour aussi utiles que le H de « Hawai » ! Là, il va falloir devenir un grand maintenant ! D'autant plus qu'il est de notoriété publique que les Rugbymen se shootent (au mieux !) à le créatine pour tenir le coup sur le terrain et qu'avec le Conseil Federal qui s'excite et met le nez dans les affaires du milieu, ce n'est pas vraiment le moment d'attirer l'attention sur nous avec une histoire d'anabole ! On doit rester propres: Straight Edge time !

Edge Mr. Blonde: Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

IRS:Gné ? Qu'est-ce qui se passe, Mr. Blonde, on a avalé un ski de travers ?

EdgeMr. Blonde:Grgngngngngngnblz !

René Dupree Mr. Blue: Faut pas lui parler de Straight Edge en ce moment, patron. Ca lui rappelle quelques soucis personnels, il devient nerveux rien qu'à l'entendre !

Bon, on vous disait en début de chapitre que le casse serait confié à des pros munis d'un plan infalllible. Mais vous pouvez d'ores et déjà commencer à comprendre...Au moins, ils ont eu raison de faire coacher le petit nouveau, c'est que c'est encore un bleu, Mr. Bleu (JOKE OF THE WEEK...Hey, tu ne nous en a pas encore sorti une. Pas bien ça, tu faiblis, gamin, tu faiblis !). Ceci dit, ne zappez pas tout de suite, le meilleur reste à venir ! Et comme on le dit sur les chaînes câblées:

Philippe Chéreau: La suite au prochain numéro !

Christophe Agius: Toi, je te verrais bien en Mr. Green...

[->Un jour dans la vie (formidable) de René Duprée<-]

Vous l’aurez compris cette histoire est la première de deux histoires sur la vie des deux prétendants au titre de Champion Hardcore-X.



Après s’être fait kidnappé et abandonné à Cuba. Puis sauvé et rapatrié par ce que la France fait de bien en terme d’aventuriers et de baroudeurs qui ont sans difficultés pus sortir René Duprée du plan diabolique de Armando Alessandro Estrada. Cette agression caractérisée et interdite dans bons nombres de pays. Mais maintenant le français était sur le qui vive et se demandait quand les membres de la faction Ouskienne allaient reprendre leurs activités interdites dans toute bonne société. (Attention, il est bon de noter que nous ne parlons ni de cannibalisme, ni de bigamisme, car ces abrutis ne font pas n’importe quoi non plus.) Enfin bon, après avoir laissé son esprit vagabondé un peu trop loin, René Duprée se couche, nous verrons bien demain matin.

Réveil matin 7h30 … Il est déjà bien tard … Il se boit un thé … Allume la radio …
« Bonjour à tous, et le journal du grand bazar sur RTL2, en ce 22 septembre 2007 nous commencerons ce journal par la victoire du XV de France en Coupe du Monde de Rugby face à l’Irlande. »
Le rugby … Sacré Chabal … Duprée éteint la radio, se mate un DVD … Que va t’il regarder … Chamber Of pain … La victoire de l’un de ses mentors : Edge … Un très grand talent dans un homme qui est un de ses amis de par leurs appartenances au même clan de l’histoire de la MDWF … 10h30, DVD terminé … Edge a gagné … Nix, le majordome de Duprée, rentre de course … Début d’engueulade … Nix lui demande ce qu’il a fait de sa journée … Rien ?? Mais vous devez vous montrer, vous êtes le symbole de la culture française, l’homme qui peut relancer l’économie déjà florissante depuis votre arrivée au sommet du divertissement sportif … René Duprée vexé (Bah ouais merde, c’est juste mon majordome et il m’engueule quoi. Imaginez Louis XIV se faisant engueuler par son valet de chambre) s’enferme dans sa chambre … Nix a raison … Faut qu’il se reprenne … Qu’il se bouge … Redonner de l’espoir, les faire espérer en un monde meilleur, monde qu’ils peuvent choisir avec leurs actions. Ils ont un destin, mais ce destin est modulable par eux en fonction de leurs actions … Sa mission … Fatigué, il s’endort … Encore un jour se lève sur la planète France. Et je sors doucement de mes rêves. Comme toujours il est 20h00 du soir … 20h00 … Déjà … Duprée sort de sa chambre … Nix, où est-il encore cet incapable ?? J’ai faim … Jamais là quand on a besoin de lui … Je me regarde mon match le plus sous-estimé de mon histoire, le Rumble match où il ne reste plus que quatre personnes après mon élimination … Allez un méga sandwich ça me fera patienter avant le repas … 22h00 … Nix toujours pas là … Allez je vais au lit … Quelle pauvre journée dans ma vie de surhomme … J’espère que ceci ne sortiras pas d’ici … Qu’en penserez les gens … Allez une bonne nuit de sommeil demain seras un autre jour …

Réveil matin 7h30 … Il est déjà bien tard … Il se boit un thé … Allume la radio …
« Bonjour à tous, et le journal du grand bazar sur RTL2, en ce 22 septembre 2007 nous commencerons ce journal par la victoire du XV de France en Coupe du Monde de Rugby face à l’Irlande. »
… Le rugby toujours le rugby … Déjà hier … C’était quoi d’ailleurs … Bah … C’était déjà ça … Merde, j’ai déjà vécu ce moment … Cette impression de déjà vu … Comme botter les fesses de Titan … C’est agréable mais à la longue ça lasse …
Duprée oubliant qu’il était encore en pyjama (de flanelle tout de même, OBEY style !!) se jette dans la rue pour regarder … Imaginer le ridicule, un homme dont tant d’autres veulent prendre exemple, la classe française en prendrait un coup. Heureusement les paparazzis laissent Duprée tranquille sous peine de le voir mettre un terme à sa carrière … Pourquoi pas avec des chaussons lapin rose avec des poils tant qu’on y est … Voila il est dehors … Un oiseau passe … Tout comme le temps … Il rentre, s’habille … Va chercher Nix … Nix le regarde, l’air éberlué … Il lui colle 2 somnifères et au lit … Encore un jour se lève sur la planète France-., Et je sors doucement de mes rêves. Comme toujours il est 20h00 du soir … 20h00 … Déjà … Duprée sort de sa chambre … Nix, où est-il encore cet incapable ?? J’ai faim … Jamais là quand on a besoin de lui … Il ne dort pas … Reste dehors scrute le ciel …

00h00 il écoute la radio … « Voila le premier flash d’infos de ce 22 septembre … »
Encore ce jour … 3 fois déjà … SBG se dirige vers la chambre de Nix, ce dernier est là et dort paisiblement … Duprée sort et fait un footing, il court, court et court … Que faire … D’où cela vient-il … Quand il revient chez lui … Nix est déjà là … Il range les courses … Duprée décide de lui parler … « Ecoute je sais que tu vas me prendre pour un fou, mais cela fait 3 fois que je vis la même journée … Tu veux me mettre 2 somnifères mais ne le fait pas … »
« Oui … tout à fait, boss … vous allez me faire le plaisir de boire ç… »
Et Duprée met une droite monumentale à Nix qui le cloue au sol. Il le ligote ensuite et l’installe confortablement sur le lit … Il est temps de sortir et de promouvoir deux trois choses importantes pour lui … Qu’ais-je fait ces derniers temps qui ait pus créer une faille spatio-temporelle dans l’espace temps intersidéral de notre plan astral … Sur cette parole, Duprée se rend vers la cave de Hébus. Arrivé en plein milieu de la bande qu’est OUSK … Duprée est regardé comme un inquisiteur … Et l’ancien champion du monde Hébus prend la parole
« grrr boum crack spoum » (Gainsbourg est revenu pour refaire une chanson ??)
« Oh mais arrêtes de parler !! On ne comprend rien du tout, et d’ailleurs même ton cubain de manager on s’en fout de ce qu’il dit … Je te dirais bien que tu fais partie du passé mais tu le sais déjà. Tout de suite je mets fin à ta légende. Et j’écris un nouveau chapitre de la mienne. Je hais tout ce que tu es, tout ce que tu représentes, je suis le symbole du raffinement français et toi tu es une bête sauvage, ni plus ni moins. Tu ne vis que sur ton passé et à cause de ton passé, tout le monde à peur de toi. Mais je ne juges pas sur ton passé, juste sur ces quelques dernières semaines durant lesquelles nous nous sommes affrontés et je dois dire que je ne te crains pas. Je n’ai rien vu de transcendant, rien d’exceptionnel. Tu es un ancien champion du monde ? Titan aussi et nous l’avons fait redescendre sur terre. Il en sera pareil pour toi. »
Disant cela, Duprée voit tous les partisans fourbir leurs armes. Comprenant son erreur, Duprée tente de se sauver mais un filet s’écrase sur lui et reste plaqué au sol. La dernière image qu’il voit et celle des 3 hommes le visant avec un simple revolver …

Réveil matin 7h30 … Duprée se jette sur sa radio … Bonjour à tous et à toutes, en ce 22 septembre, revenons sur la victoire de l’équipe de F … Extinction de la radio … S’asseoir sur le lit … Réfléchir … Nix … Nix est la clef, la solution … Le surveiller … Rester avec lui toute la journée … Attendre … Nix rentre de course … Duprée reste tapi dans l’ombre … Nix pense sans doute que le French Tippler est parti à la recherche d’un quelconque repris de justice à remettre à cette justice qui organise bien trop souvent des journées portes ouvertes … Ou bien encore plus simplement est-il aller voir une des nombreuses organisations caritatives dont il est le parrain. On sonne à la porte … Nix va ouvrir … Bruit de lutte … Une voiture s’éloigne dans la nuit, le crime restera impuni … Nicky Larson n’étant pas là, René Duprée sort de sa cachette et part à la poursuite des ravisseurs.
Un grand entrepôt délabré, un système de surveillance High Tech … C’est là, c’est sur … Un as de la filature … Un trou dans une fenêtre … Jeter un coup d’œil … Entrer, se cacher, observer … Nix est là … Assis et ligoté sur une chaise … Un homme à fort accent marseillais le questionne durement … Nix ne répond pas … Le ravisseur s’énerve … Il lui ôte alors le bâillon … Plus facile pour parler … Nix ne dit rien … Le connaissant il ne doit rien savoir, sinon il aurait parlé … Ce n’est pas lui le héros, mettez lui un couteau à moins de 2 mètres de lui et il est capable d’avouer que c’est lui qui as volé les joyaux de la couronne d’Angleterre … Un autre Hébus … Putain encore pire que deux personnalités, des jumeaux … Un Hébus avec un accent marseillais … Finalement c’est mieux quand il parle par sons incompréhensibles … Non mais je vous jure, c’est le même avec la langue qui change quoi … Il est gros, laid, poilu, et là il vient de marcher sur sa jambe avec son autre pied et donc de se casser la gueule … C’est vous dire à quel point il est semblable à l’autre quoi … Duprée regarda la pendule, elle indiquait 23h58 et le marseillais se dirigeait alors vers la porte … 23h59 … La machine est en route et …

Réveil matin 7h30 … Duprée se jette sur sa radio … Bonjour à tous et à toutes, en ce 22 septembre, revenons sur la victoire de l’équipe de F … Extinction de la radio … S’asseoir sur le lit … Réfléchir … Pas assez de temps … Retourner à cet entrepôt … Tout de suite … Voilà toujours le même trou dans la fenêtre … Duprée rentre … Franchi le rideau … Les hommes sont là, les deux Hébus sont l’un à côté de l’autre. C’était un piège évidemment, une erreur de la nature n’a que très peu de probabilités de se reproduire dans un laps de temps aussi court. Mais là n’est pas la question, ils ont essayés de me rouler, de me faire marcher, ils le payeront, ils vont comprendre leur douleur et personne ne viendra les remplacer …



Duprée rentre chez lui … Nix l’interpelle … Duprée l’ignore et va se coucher, il vaut mieux ne rien dire … Remarque de Nix sur Duprée :
« Et voilà, encore une journée dans laquelle il n’a rien foutu … »

Réveil matin 7h30 … Duprée se jette sur sa radio … Bonjour à tous et à toutes, en ce 22 septembre … Encore et toujours cette date … Que faire … La radio toujours, euh excusez moi, en ce 23 septembre … Enfin … Tout est fini … Duprée se lève heureux et serein … Nix est là, il regarde la finale de Coupe de La Ligue remportée par l’ASNL … Nix regarde Duprée …
« Alors, Boss, vous allez faire quelque chose aujourd’hui … ??? »
Vraiment mieux vaut qu’il ignore tout … Il prendrait mal le fait de s’être fait frapper …

(Laissez moi deviner, bous n’avez pas compris pourquoi René Duprée vivait toujours la même journée ?? Eh bien, laissez vagabonder votre imagination, apprenez à agir par vous-même, tous autant que vous êtes je sais que vous avez de l’imagination.
Mais je vais vous lancer sur une piste, l’autre Hébus vient tout simplement d’un univers parallèle et est arrivé à cause d’une erreur de manipulation de Estrada dans une expérience visant à rendre Hébus intelligent. Je sais cela était voué à l’échec. Mais que puis-je y faire moi ?)

Eh oui … Peut importe au French Tippler la renommée, seule la sauvegarde du monde libre est sa motivation … Peu importe, la vision que l’on a de lui, Duprée est fier de ce qu’il est … Et il jure de rester tel qu’il est, quoi qu’on lui dise … Rester soi-même … Là est l’essentiel …
Il pourrait très bien se métamorphoser totalement, devenir un homme à la double personnalité, ou tout simplement régresser dans l’histoire de l’Evolution est devenir un animal sauvage. Perdre la parole est la pire chose qui peut nous arriver, mais devenir un homme des cavernes implique plus simplement une perte de tout. De la moralité à la réflexion, en passant par le partage et la convivialité. Un retour à l’âge de pierre (présent rrrrrrr) implique bien cette régression. Le fait est que au final, nous sommes proches l’un de l’autre. Hébus est fier de ce qu’il est et ne fait rien pour s’en cacher. Comme moi.
Mais moi je suis un modèle. Vous allez en France et vous voyez une photo géante de moi sur un immeuble dans mon quartier de naissance si je puis m’exprimer ainsi. De même beaucoup de gens tentent de me ressembler en achetant des accessoires qui me sont chers. Je passe sur ces accessoires, je sais bien que vous les connaissez tous puisque vous les avez tous chez vous. Mais avez vous déjà vu un homme essayez de ressemblez à Hébus ? Bon à part le cousin machin mais bon … C’est pas un vrai gars quoi …
Bref, un match avec deux personnes si différentes et pourtant si liées … En tout cas un affrontement de rois !!

-+-+-+-+-+-+-+-+-+-+-

Etes-vous plutôt Hébus ou René Duprée ?

Hébus a pour lui l’expérience des grands rendez-vous. Ancien champion du monde il sait comment aborder ce genre de matchs. De plus il n’a jamais perdu face à René Duprée. Il a un avantage psychologique non négligeable.

René Duprée bien que jeune a lui aussi malgré son jeune age pas mal d’expérience. Les grands rendez-vous, il les connaît en tant que ancien champion incontesté de la WCF. Il a de même participé à de nombreux grands matchs. Et maintenant qu’il est à OBEY il est tout simplement dans une place forte de la MDWF qui lui apporte les moyens techniques et logistiques d’atteindre ses ambitions.

L’opposition entre les deux est avant tout une opposition de style. Hébus a un physique hors normes et bien que Duprée ne soit pas une ablette avec un physique de marathonien somalien (ou autre d’ailleurs …) il ne semblera qu’une plume dans ce match.
Bref, la clef du match est dans deux choses. Combien de temps René Duprée pourra t’il résister face à la machine Hébus et surtout que pourra t’il faire pour mettre à mal cette machine ??
De ceci, personne ne peut juger et je pense que les matchs préparatoires entre les deux hommes avantagent plus Duprée qui sait maintenant où cela fait mal. Mais de là à dire qu’il l’emportera je ne m’avance pas à dire cela.
Hébus est favori, mais Duprée a prouvé qu’il avait la carrure de sortir un gros match. Un outsider capable de l’emporter face au favori.

Propos recueilli par M. Jenesaipluki au côté de M. Jenaipasdefavorialorspourkoivenirmevoir.

Well I don't know why I came here tonight,
I got the feeling that something ain't right,
I'm so scared in case I fall off my chair,
And I'm wondering how I'll get down the stairs,
Clowns to the left of me,
Jokers to the right, here I am,
Stuck in the middle with you...

Edge Mr. Blonde: Coupe-moi cette musique de merde.

René Duprée Mr. Blue: Ben quoi, t'as une dent contre la zik des années 70 ?

Mr. Blonde: Non, j'ai une dent contre ce qui aurait un peu trop tendance à me rappeler la réalité: coupe-moi cette musique de merde avant que je t'en colle une !

Pour ceux qui auraient raté l'épisode précédent, Edge Mr. Blonde et René Duprée Mr. Blue (putain, ça y est, j'ai déjà du mal avec les surnoms !) ont été chargés par OBEY de mettre la main sur les deux trophées qui manquent à leur palmarès, histoire de redorer un blason qui s'est sérieusement terni ces derniers temps. Hard Gay et le duo Hébus/Estrada sortant quasiment toujours ensemble, c'est donc logiquement que l'un s'est vu associé à l'autre, Mr Blonde jouant quelque peu le rôle de prof, son expérience aidant. Ce qui visiblement lui fait autant plaisir que de découvrir sur ses clichés radio l'émergence de sa première tumeur au poumon.

Mr. Blonde: Bon, là, tu vois, c'est ce qu'on appelle « une planque ». Un angle mort, une bande de motards qui improvisent une barbecue-party et qui bouche encore un peu plus la vue côté est sur un trottoir coupé à ras...

Mr. Blue: Coupé à ras ? Straight Edge ?

Mr. Blonde: Gnniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiigrvzvzvzvz...

PAF ! *

En plein dans le mille Emile !

Mr. Blue: Efcuve-moi, f'était forti de ma bouffe, ve ne recommenferais plus !

Mr. Blonde: Je pensais que tu savais qu'il fallait me ménager ces derniers temps ! Je disais donc: on est planqués dans la bagnole, avec vue imprenable sur le garage miteux de cette bande de freaks sans que eux puissent nous cramer un seul instant. Tout ce que t'as à faire est de garder les yeux grands ouverts et de noter tes observations sur le calepin, une mission parfaite pour se lancer dans le métier, dans des conditions idéales. Y'a même un très beau soleil !

Mr. Blue:Nan !

Mr. Blonde: Comment ça, « nan » ?

Mr. Blue: Y'a pas Sébastien Chabal !

.Mr. Blonde: ...

Bon, là, c'est pas évident à décrire mais sachez qu'en ce moment même, Edge Mr. Blonde est en train de dévoiler des trésors de patience pour ne pas étrangler son disciple avec la ceinture de sécurité !

Mr. Blonde: Mais tu vas me lâcher avec ton Sébastien Chabal ? Sébastien Chabal par-ci, Sébastien Chabal par là, tu seras Sébastien Chabal ou tu ne le seras pas, làlàlà...Parles-moi encore une fois de lui et là je te jure que ça va mal finir !

Mr. Blue: Toi, t'aimes pas mon Sébastien Chabal...

Mr. Blonde: Non, sans blagues, t'as trouvé ça tout seul ? Non, j'aime pas ton Chabal ! Je hais ton Chabal ! Il est grand, il est gros, il est poilu, il n'aime pas causer et il rentre dans le chou de tout ce qui bouge ! Désolé, mais moi, ça a un peu trop tendance à me rappeler quelqu'un ! Je vais vraiment finir par croire que tu t'es pris d'affection pour lui par procuration ! Héin, avoue que tu l'aimes bien, l'autre ostrogoth ! Traître !

Mr. Blue: Mais jamais de la vie ! Et c'est quoi cette manie de me parler comme si j'étais la dernière des merdes ? J'ai quand même été recruté par votre clan et suis attaché à cette mission, ça prouve bien que j'ai du talent ! Je suis une idole en France et suis le futur de cette fédération, mec, parles-moi avec respect !

Là, pour le coup, ça aura eu le mérite de « détendre » l'atmosphère !

Mr. Blonde: HA HA HA HA...hem... Bon. Comment dire ça de façon diplomate ? Vois-tu, à OBEY, on s'est mis d'office d'accord pour appliquer une stratégie à la nWo: on recrute, on recrute, et à tour de bras, c'est un rapport de force induit par la supériorité d'effectif, au risque d'inclure un peu tout et n'importe qui au passage. Je ne dis pas qu'on a pas filtré un minimum quand même, on n'allait pas se rabaisser à engager un Tim Lonkins, mais on s'est montré plutôt tolérants, non ? Et ce qui nous avait intéressé chez toi était que malgré ton manque d'expérience criant, t'avais tout de suite compris un truc: s'afficher avec des personnalités était le meilleur moyen de masquer le fait qu'on en a aucune ! Ca manque encore un peu d'envergure, nous on carbure au X-Zibit et à la vraie star d'Hollywood, toi tu es encore resté au vieux ringard qui ne vend plus un seul disque depuis trois siècle ou au phénomène de mode induit par la coupe du monde de Rugby et dont tout le monde s'en battra la nouille une fois ceci terminée, mais c'est l'intention qui compte. Après tout, c'est normal que quand on en est encore à l'aube de sa carrière dans le milieu, on joue encore en mineur !

Mr. Blue: Alors ça veut dire que tu m'aimes bien, au fond ?

Mr. Blonde: Ouais, on va dire ça comme ça: j'taime bien kid, même si tu commences sérieusement à me lourder avec ton Sébastien Charal !(JOKE OF THE WEEK ! 2 à 0, on frise la correctionnelle, kid !). D'ailleurs, même si je pense que t'as pas encore les épaules taillées pour, on t'a mis sur un gros coup, il est donc temps que je te refile ceci...

Aussitôt dit, aussitôt fait, Edge Mr. Blonde (ça commence à me lourder sévère, ce délire sur les surnoms !) sort quelque chose de la boîte à gants. On dirait une sorte de dossier un peu poussiéreux et dont les pages ont déjà pas mal jaunies avec le temps. Sur la couverture, on peut lire:





Mr. Blue: Et c'est quoi ce vieux machin qui pue le papier en décomposition ?

Mr. Blonde: Bah alors, tu es supposé avoir des connections dans le milieu du cinéma et t'as encore jamais vu ce genre de choses ? Ca, gamin, ça s'appelle « un script » ! A l'origine, ca devait être le scénario d'un film avec The Rock en star principale, certains disent même que ça devait être le « Bienvenue dans la Jungle » à l'origine ! Pour t'en faire un bref résumé, ça raconte l'histoire des amours interdites entre Tarzan et sa « marraine » Cheetah, avec moult scènes de zoophilie relativement choquantes des suites desquelles serait né une créature mi-homme mi-bête. Dit comme ça, le scénario paraît pourri et tout juste digne de rejoindre les productions de Trauma Studios aux côtés de « Toxic Avenger », et je te rassure, ça l'est. Mais c'était dans la mouvance de l'époque où l'humour gras pas fin et tout juste drôle pour teenagers Américains en pleine crise hormonale était savamment entretenu par des « chefs-d'oeuvre » comme les suites d'American Pie ou les Scary Movies. Du coup, La Rocca y croyait à fond ! Il a fait le tour de toutes les maisons de production avec qui il a gardé contact, il est allé voir ses potes les réals', mais malgré (ou à cause de) sa notoriété, personne n'a voulu produire ce machin cinématographique ! Le four monumental étant inversement proportionnel à sa dévotion, il en a gardé une profonde blessure qui ne s'est jamais vraiment cicatrisée. Et qui s'est méchamment rouverte quand il a du faire face à celui que tu sais. Imagine le truc: carré, poilu, parlant par cris, il ne lui en a pas fallu plus: à défaut de film, il tenait ses promos ! Hébus = tarzan + Cheetah, you know the rest...

Mr. Blue: Mais ça a marché moyennement, non ? Parce que bon, affronter le monstre, ça ne lui a pas toujours réussi...

Mr. Blonde: Il s'en est pas toujours mal tiré. Aussi, quand j'ai pris officiellement sa succession avec le Million Dollar Title, le soir même il est venu dans ma loge, m'a posé la main sur mon épaule et a pris son ton le plus solennel -tu connais le bonhomme !- pour me donner le dossier que tu vois en ce moment même pour me dire droit dans les yeux: « Edge, my boy, ton temps est venu. The Rock est fatigué du monde de la lutte, il a fait ce qu'il pouvait faire. Tout comme les Sitting Bull, Coyote Apache et Bison Futé ont su quand leur main ne pouvait plus porter la lance chargée de transpercer leur coeur ennemi qu'il était temps de se retirer dans la montagne sacrée pour laisser la place aux jeunes loups, The Great One se barre des rings et laisse la place à celui qu'il nomme officiellement à sa succession. Ne pleure pas, my boy, c'était inévitable ! Et avant de prendre définitivement ses cliques et ses claques pour se retirer comme un prince, le Great One te fait un autre présent. Tu réaliseras tôt ou tard que le plus dur n'est pas de gagner un titre, mais de le conserver. Et si tu le fais suffisamment longtemps, ta route croisera un jour où l'autre celle de celui que l'on surnomme « l'Homme des bois », cette brute épaisse assoifée de sang qui aura été le seul ici-bas à avoir réussi à pourrir ma carrière au sein de cette fédération. Ce dossier porte une partie de la vie du Bramha Bull, celle qui lui aura aidé à résister plus ou moins aux assauts de la Bête. Comme le disent les grands sages, partir, c'est mourir un peu, alors autant que la vie que The Rock laisse derrière lui soit profitable à quelqu'un. Va en paix, Edgy, que ceci te soit profitable !”

Mr. Blue: Wah, ça c'est se retirer avec classe !

Mr. Blonde: Je ne sais pas si j'aurais à nouveau à faire face à cette créature, mais même s'il est encore trop tôt, il me faut le faire, et vite !

Mr. Blue: Euh, A...Mr. Blonde, pourquoi tu me regardes avec ce drôle d'air ?

* splaf ! *

En moins de temps qu'il ne faut pour dire “Bouli”, une main s'abat violemment sur l'épâule droite du p'tit nouveau. Edge Mr. Blonde prend alors son ton le plus solennel (avec un brin de paternel dedans):

Mr. Blonde: Blue, my boy, je ne sais pas si je tiendrais assez longtemps pour affronter cette chose. Mais puisque c'est toi qui deviendras son nemesis incessamment sous peu, il te sera plus utile à toi qu'à moi. Tu réaliseras tôt ou tard que le plus dur n'est pas de gagner un titre mais de le conserver, même si en disant cela ça sous-entend que tu parviennes à mettre la main dessus. Vois ça comme un passage de témoin entre la vieille et la jeune garde, tâche d'en faire bon usage...

Mr. Blue: Schnirfl...

C'est toujours émouvant, ces rites d'initiation: il en est encore tout chose, Mr. Blue !

Mr. Blonde: Grbllbglzgniiiiiiiii !

Mr. Blue: Hé, mais je n'ai rien dit, moi !

En effet, mon gars, t'as encore rien dit. Mais pour le coup, ce n'était pas la peine: au petit groupe de motards vient s'ajouter un nouveau rebelle de la route. Et il ne nous est pas totalement inconnu: il était lutteur et il faisait du bon boulot, mais il a commis l'erreur de vouloir témoigner contre des catcheurs véreux. En voulant l'éliminer, ils ont tué son sidekick Jim qu'il aimait. Recherché pour meurtre, il a pris la fuite et est devenu un hors-la-loi pourchassant d'autres hors-la-loi, un chasseur d'OBEYs, un renégat...

Un motard: Yo, salut à toi, frère du bitume ! Ca te dit de venir partager un taff et une p'tite mousse avec nous ?

Gros bruit de claque !

Le rebelle: I don't drink, i don't smoke, I don't do drugs, my only addiction is competition. Alors range ta merde, je suis ici pour affaires personnelles !

Mr. Blonde: GRBBLBLBLBLBLBZH !

Mr. Blue: Compris, on s'arrache !

Le temps d'arracher le volant des mains de son mentor, Mr. Blue part pied au plancher en faisant demi-tour. Inutile de préciser qu'après ça, niveau surveillance, c'est mort. Et que ça semble encore une fois très bien parti...
Vont-ils malgré tout tenter leur casse ?
Vont-ils réussir à mettre la main sur le précieux butin ?
Ou vont-ils encore s'enfoncer un peu plus ?
Comme on le dit sur les chaînes câblées un jeudi soir...

Philippe Chéreau: La suite au prochain numéro !
Christophe Agius: Je te vois VRAIMENT en Mr. Green, tu sais...

Ici K-Billy, le super-son des seventies...

Mr. Blue: AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGL !

Waouh, ça c'est du super-son des seventies !

Mr. Blue: Han, pant, ouf, j'vais crever !

Bon, pour ceux qui débarqueraient en plein milieu, on va vous la faire brève: bienvenue dans ce troisième épisode de « Réservoir Jobs », featuring OBEY dans toute sa splendeur. Mr. Blonde et Mr. Blue, nos z'héros principaux, ont eu comme délicate mission de se frotter en première ligne contre l'ennemi, symbolisé par Hard Gay, Hébus et son manager. Après la tentative d'espionnage qui a été couronné, de, dirons-nous...un magnifique succès, et le temps pressant, ils ont été contraints de frapper à l'aveugle, sans fioritures. Et quand on sort ainsi à découvert, ça passe ou ça casse. A votre avis, on prend lequel des deux ?

Mr. Blue: Pitié, Blonde, me lâche pas, chuis trop jeune pour mourir !

Bon, bah...je crois que vous avez la réponse. Mr. Blue, en particulier, est dans un sale état: il se vide de son sang comme une canette de bière qu'on confierait à un ex-General Manager et pour la banquette garantie 100% cuir de vache bien d'chez nous, ça le fait moyen !

Mr. Blonde: Allez, gamin, ne nous lâche pas maintenant! Sois fort !

Mr. Blue: Trop tard...chuis foutu...j'ai mal...et j'ai froid...j'vais y passer je te dis. Et ...je n'aurais même pas...pu voir Sebastien Chabal...une dernière fois !

Mr. Blonde: Merde, le voilà qui se met à parler comme Wolfpack ! Putain, tiens bon, gamin ! Tu es un dur, tu m'entends ? UN DUR ! C'est juste un ventre qui a explosé sous les coups, ce n'est rien, on ne meurt pas de ça ! Du moins pas tout de suite, ça prend plusieurs jours. On va te soigner d'ici là !

Mr. Blue: Blonde...tu es comme un frère pour moi...avant de te connaître, ma vie était si monocorde...j'avais l'impression de vivre le même jour sans cesse...je me levais le matin et prenais le petit déjeuner que me préparait ce putain de majordome...puis je vous ai rencontrés ! Vous m'avez introduits dans le saint des saints...je sais beaucoup de choses...à l'extérieur du système je serais une bombe à retardement...-glouik !-

Ouh là, après le délirium l'évanouissement. Fais vite Edge Mr. Blonde, là, je crois qu'il est vraiment en train d'y passer !

-BLAF !-

Simple, mais efficace.

Mr. Blonde: Hé, arrête ton char, Ben-Hur ! Pense à autre chose, explique-moi pourquoi tu as échoué, tiens. Hé, réponds-moi quand je te parles, kid ! Allo Apollo 13 ? Ici la terre !

Mr. Blue: Touss touss...Tu peux en parler, justement ! Pouquoi t'as mis autant de temps à venir à mon secours, hein ? Il s'est bien écoulé un an avant que j'émerge la tête de ce putain de sable !

Mr. Blonde: Et tu vas m'expliquer alors comment on sort d'un putain de cercueil en bois enterré six pieds sous terre ? T'as la recette miracle, un téléporteur du vaisseau Enterprise à portée de la main? Un cheat code ? Je suis toute ouie, Einstein ! Heureusement que je me suis rapelé la technique secrète de Johnny Mo pour péter les planches avec les poings sans prendre de recul, autrement, j'y serais encore ! Et au passage, arrête de foutre du sable partout, on voit que ce n'est pas toi qui passera l'aspirateur !

Bon ben au moins, là, c'est clair: lui aussi a raté sa mission, ca pouvait difficilement être pire. Je suis curieux de voir comment ils vont annoncer ça au boss, moi !

Mr. Blue: Ghhhgni...touss touss...Je ne comprend pas, j'ai pourtant fait comme vous m'aviez dit...J'ai pris le script que tu m'as refilé l'autre jour...Celui de l'ex-futur film du Rock...Depuis que tu me l'as donné, d'ailleurs, je m'en sépare jamais !

Mr. Blonde: Bon, c'est un début ! Qu'est-ce que t'en a fait, aussi ?

Mr. Blue: Ben j'ai fait comme tu m'as dit...Je m'en suis servi pour le défier...J'ai fait comme The Rock, j'ai fait face à la Bête... et je lui ai balancé toute l'histoire à la figure ! Page par page, ligne par ligne, une vraie performance de lecteur !

Mr. Blonde: Hein ? Mais tu es con, ou quoi ? Quand je disais que Rock-E s'en servait, c'était dans ses PROMOS, pas pendant l'affrontement ! Et il fallait l'utiliser avec un minimum de subtilité, merde ! T'as juste balancé la purée comme n'importe quel imbécile venu ! Et il a pris ça comment ?

Mr. Blue: Ben... Il s'est avancé vers moi...il m'a regardé avec son oeil vitreux...il m'a ensuite arraché le script des mains...et me l'a enfoncé sur le coin de la gueule !

Mr. Blonde: Forcément, tu t'attendais pas à ce qu'il t'offre du thé et des petits fours pendant que tu débitais tes conneries, non ? Que s'est-il passé ensuite ?

Mr. Blue: Ben, comme tu l'aurais fait, j'ai continué à faire comme Rock-E...puisqu'il l'avait battu, hein , Alors...je lui ai sorti les gros yeux !

Mr. Blonde: ...

Mr. Blue: Ca ne l'a même pas arrêté, il m'a foutu le doigt dans l'oeil, ce barbare !

Mr. Blonde: De mieux en mieux ! Rassures-moi, c'est pas ça qui a plié le match, hein ? Non parce que...

Un crachat rouge, deux tressautements plus tard :

Mr. Blue: Non, non, bien sûr que non ! Je...le combat a quand même duré un minimum...j'ai même réussi à le faire trébucher dans le trou...C'était l'occasion, j'ai commencé mon petit pas de danse avant d'atterir sur le coude, tu sais...comme pour le People's Elbow, mais ave la French Touch...non parce que j'ai bien compris la leçon, quand même, je plagie La Rocca mais je dois avoir ma personnalité, hein...

Mr. Blonde: Une question, avant que tu continues: le bestio était bien allongé, poitrail à l'air avant que tu ne commences ?

Mr. Blue: Ben non, justement...Je pensais que vu la forme du trou, ça suffirait ! J'ai donc foncé...et au dernier moment, il s'est retiré ! Je me suis viandé tête la première ! Il... il n'avait plus qu'à se baisser, je n'avais même pas assez de place pour rabattre mes bras et me mettre en position de garde, touss touss...C'est à partir de ce moment que j'ai eu le bide explosé...et ca fait maaaaaaaaaaaaaaaaaaaal !

Le reste du trajet se déroule dans le plus grand silence. Mr. Blonde ne pipe plus un mot mais tient vigoureusement la main de son “élève”: il était inexpérimenté, maladroit, avait une sincère admiration pour ses mentors au point de vouloir les imiter tel un Chuck Palumbo reprenant la gimmick de l'American Bad Ass, le talent en moins. Au fond, il était attachant, ce petit. Mr. Blonde se surprend même à verser une petite larme, mais l'heure n'était pas à l'apitoiement. On approche de la planque, il fallait mettre le blessé en position surffisament confortable en attendant l'arrivée des secours.

Mr. Blonde: T'inquiètes pas, gamin, j'ai déjà prévenu “Mr. Nice Guy”. Tiens le coup, maintenant, tu vas vivre !

Mr. Blue: Tiens au fait, je me suis toujours demandé...Pourquoi on l'appelle “Mr. Nice Guy” ? Je ne l'ai jamais vu !

Mr. Blonde: Facile. Ce type-là a toujours une immense banane aux lèvres quand on le rencontre pour la première fois. T'as l'impression que c'est un type super cool, toujours bout-en-train et sur le point de te raconter une bonne blague. T'as tout de suite envie de sympathiser avec lui !

Mr. Blue: Et euh...il est vraiment cool ?

Mr. Blonde: Ben, à dire vrai... non. C'est même le dernier des crevards. Mais tu verras bien toi-même, il va arriver d'une minute à l'autre. D'ici là, pas de bêtises, tu restes tranquille !

Mr. Blue: Mr...Adam. Me laisse pas tout seul, j'ai peur !

Mais Mr. Blonde avait à faire. Ca avait beau être un trou perdu au beau milieu de nulle part, on ne pouvait pas prendre le risque de le laisser sans surveillance. Mr. Blue allait donc devoir rester tout seul, ce qui n'était pas vraiment fait pour le rassurer. Pire, il commençait à avoir sommeil, et peu à peu sa vie se met à se défiler sous ses yeux. Il avait beau être un newbie, il n'était pas idiot, il savait ce que cela voulait dire. C'était foutu, il ne passerait pas la nuit.
Un vieux poste de radio traîne à portée de bras: quitte à passer l'arme à gauche, autant que ce soit en musique !

Ici K-Billy, le super son des seventies.
En cette belle journée de dimanche, on vous offre comme à chaque semaine une après-midi rétrospective sur un des artistes clés de cette époque bénie. Cette fois, place à la France, avec un chanteur-compositeur Franco-Américain né le 5 novembre 1938 à New York, dont les chansons ont été à maintes fois reprises. Place à l'été Indien, place à Joe Dassin !

Joe Dassin, le symbole même de l'union de la France et de l'Amérique. Ca ne pouvait pas mieux tomber !


Je m'baladais sur l'avenue, le cœur ouvert a l'inconnu.
J'avais envie de dire bonjour a n'importe qui
N'importe qui et ce fut toi, je t'ai dit n'importe quoi,
Il suffisait de te parler, pour t'apprivoiser.

Aux Champs-élysées, aux Champs-élysées
Au soleil, sous la pluie, a midi ou a minuit,
Il y a tout ce que vous voulez aux Champs-élysées

Ah les Champs, tout un symbole. Celui de cette époque bénie où, à défaut d'avoir su pour l'instant s'imposer sur la scène internationale il avait déjà su s'ériger au rang d'icône dans son propre pays, du moins dans sa propre discipline. C'était pas si mal, et mine de rien mine de crayon, il menait la belle vie ! Les promos au supermarché, les galas amateurs, les galas de charités et les Bar-Mitzvah, ça entretenait son homme et en luttant régulièrement, il vivait de sa passion. Tout le monde ne peut pas en dire autant !
Pourtant, rapidement, ça ne lui suffisait plus: la France, en terme de catch, doit être aussi importante que l'Indonésie en matière d'exportation de matières premières. Les galas à Béziers où il cognait sur des poivrots ne lui suffisaient plus, René Duprée voulait voir grand.


Mes amis, je dois m'en aller
Je n'ai plus qu'à jeter mes clés
Car elle m'attend depuis que je suis né
L'Amérique

J'abandonne sur mon chemin
Tant de choses que j'aimais bien
Cela commence par un peu de chagrin
L'Amérique

L'Amérique, l'Amérique, je veux l'avoir et je l'aurai
L'Amérique, l'Amérique, si c'est un rêve, je le saurai
Tous les sifflets des trains, toutes les sirènes des bateaux
M'ont chanté cent fois la chanson de l'Eldorado
De l'Amérique

La décision fut difficile. Partir, c'est mourir un peu, et en laissant son enfance, ses amis, sa famille derrière lui il vécut en effet une vraie petite mort. Mais c'était inévitable: en France, les catcheurs sont des beaufs en costume et gimmicks ringardes obligés d'être dans une autre vie comptables, banquiers, livreurs ou proctologues. Là-bas, ce sont des demi-dieux couverts de dollars, avec un vrai physique, un entraînement professionnel, et même dans le rôle le plus ridicule, ils s'en sortaient avec classe. Cette décision ne relevait même pas de l'ordre du choix, il DEVAIT partir là-bas ! Restait à trouver une fédération qui voudrait bien de lui, du petit, pour commencer, avant de monter toujours plus haut.

On allumait une cigarette et tout s'allumait
Et c'était la fête, le quatorze juillet
Il n'y avait jamais un copain de trop
Dans l'équipe à Jojo
Y avait moins de nuits sans guitare que de jours sans pain
On partageait tout et on n'avait rien

Qu'est-ce qu'on était fou, qu'est-ce qu'on s'en foutait
Qu'est-ce qu'on était bien

Après avoir essuyé plusieurs échecs, il trouva enfin un endroit qui voulait bien de lui: la WCF. Dirigée par le sympathique quoique parfois trop naïf Theodore Long, il y connut sans doute sa meilleure période. Champion européen, champion WCF, il était le roi du monde ! Il volait sur un petit nuage, rien ne semblait pouvoir le résister, le paradis sur terre ? Pas encore, la réalité allait bientôt le rattraper. Un jour, Teddy vint le voir, le front chauve ruisselant de sueur. Sa petite entreprise connaissait la crise: l'autosatisfaction, les idéaux, c'était bien joli, mais il fallait le financer, tout ça, et les caisses étaient désespérément vides ! A qui la faute ? Produisait-on de mauvais shows ? On n'était plus assez vendeurs ? Non, la faute en revenait à cette fédération obèse, le Microsoft de la lutte professionnelle, corrompue jusqu'à la moelle par le pouvoir de l'argent: la MDWF. Eux vivants, c'étaient eux qui allaient y passer: il fallait vaincre ou périr !


Souviens-toi, c'était un jeudi
Souviens-toi, on avait suivi
Le chemin des amoureux
C'était il était une fois nous deux
Souviens-toi, c'était le grand jour
Le grand pas vers le grand amour
C'était encore mieux que ça
C'était nous deux il était une fois

La reconquête du marché de la lutte pro a été un fiasco. Pas seulement parce que la WCF avait perdu la guerre et qu'elle ne s'en remettrait probablement jamais, mais aussi sur un plan plus personnel: il s'était rendu compte que même au sein de son propre camp, il était devenu un second couteau, derrière Titan et Supreme...deux anciens de la MDWF ! La WCF ne pouvait plus rien pour lui, pour survivre, il fallait s'intégrer. Ce qu'il fit plus que bien en compagnie de B-Max, qu'il a connu pendant ce temps, et avec qui il formera le duo de tag-teams champions au plus long règne de l'histoire. Les choses se présentaient sommes toutes plutot bien pour lui...

À la Société Générale
Une auto démarra et dans la terreur
La bande à Bonnot mit les voiles
Emportant la sacoche du garçon payeur
Dans la De Dion-Bouton qui cachait les voleurs
Octave comptait les gros billets et les valeurs
Avec Raymond-la-Science les bandits en auto
C'était la bande à Bonnot

La division Tag Team avait tout de la bonne planque: lui et B-Max formaient une équipe de valeur et la concurrence en face était maigre comme peau de chagrin. Toutefois, lui et son partenaire avaient du mal à se séparer de cette image de “dernière roue du carosse” qui décidément leur collait à la peau. Il fallait agir, monter à l'échelon au-dessus. Or, OBEY, le clan dominateur à la MDWF, organisait un casting: lui et B-Max, avec une ceinture autour de la taille, n'auraient aucun mal à s'y intégrer. Et en effet, ils furent retenus ! A eux, de nouveau les joies du premier plan, de la médiatisation, on allait à nouveau les considérer comme des main-eventers !

J'ai droit à trois mètres d'herbe
C'est peu, mais c'est déjà beaucoup
J'ai droit à ma plante verte
Tout en caoutchouc
Y'a rien à dire, j'ai de la verdure
C'est bon pour mes petits poumons
Mais j'ai la passion de la nature
Je rêve de vaches et de moutons

En rejoignant OBEY, il pensait réussir un coup sur le plan médiatique, s'acquérir à nouveau un statut de superstar. Il avait en partie réussi, on n'avait en effet jamais autant parlé d'eux. Mais on se refusait encore à les considérer lui et B-Max autrement que comme des sidekicks, et la division Tag Team n'avait toujours pas la super forme. Oh, il y avait bien sûr cette vieille gloire, ancien Million Dollar Champion qui lui cherchait des noises, et être de ceux qui enterreraient encore un peu plus sa légende, ça faisait toujours bien sur un CV. Mais d'autres l'avaient déjà fait avant lui, notamment son mentor, Edge. Mr. Blonde, pardon (je le retiens, au patron, cette idée de surnoms à la con !), il passerait pour un suiveur. Non, pour être définitivement au premier plan, il lui fallait un gros poisson, un vrai.Ca tombe bien, le nouveau Hardcore X Champion est Hébus. Une vielle gloire, lui aussi ? Oui, mais au palmarès plus fourni, et face à qui ses deux maîtres avaient connu les neufs enfers. S'il le battait, il l'aurait son blason doré ! C'était décidé: the Beast is mine !

Je n'y crois pas c'est pourtant mon histoire
Tu es partie, c'est un fait divers
Qui n'aura pas laissé dans les mémoires
De quoi pleurer, les soirées d'hiver
Alors va savoir, pourquoi j'en ai marre
Pourquoi j'ai mal, pourquoi j'ai envie
De m'évader vers n'importe quelle gare
Si je suis sûr que je t'y oublie

Oh, Oh !
C'est du mélo, c'est de la tragédie, de la comédie
Ce n'est jamais qu'un moment de folie, la vie !
Les rigolos, les gentils, les salauds font leur numéro
Trois petits tours et baissez le rideau, bravo !

Depuis son intégration à OBEY, René Duprée pouvait voir grand, il rêvait en couleur de lendemains qui chantent. Ce que malheureusement il n'avait pas vu était que tout avait un prix: et ce qu'il avait gagné en médiatisation, il l'avait perdu en âme. René Duprée le Français, l'enfant du pays, fier de ses origines était devenu le Bramha Bull wanabee, le décalqué d'Adam Copeland (bon, les deux sont blonds, donc c'est vrai qu'à la base, ca créé des liens !). Et face à un adversaire qui avait déjà plié les originaux, la copie conforme avait-elle vraiment une chance ?
D'ordre plus général, René avait-il vraiment les épaules pour occuper le haut de l'affiche dans une fédération comme la MDWF ? Ou avait-il finalement les yeux plus gros que le ventre ? Une première défaite, pris à son propre jeu, puis une deuxième malgré l'aide d'un partenaire auraient du déjà le refroidir un peu. Pourtant, il avait insisté, René Duprée, il pensait simplement ne pas l'avoir pris sous le bon angle. Alors il est retourné au charbon, l'a poussé à bout, s'y est mis corps et âme, il finirait bien par lui faire sa peau à la bestiole ! Seulement encore une fois, l'arme s'est avérée à double tranchant: à force de l'exciter, il a fini par l'enrager, l'autre. Et quand fut venu le moment de la grande explication, lui n'avait pas davantage progressé et l'autre en face avait une réelle envie de le démonter. Et on connait désormais la suite.

Tout ça pour ça. Il a voulu monter toujours plus haut, a même lâché son trophée qu'il avait pourtant défendu corps et âme jusqu'ici. Et au final aura tout perdu: tel Icare ayant volé trop haut au point de brûler ses ailes, il finira les entrailles au sol avec un palmarès vierge.

Mr. Blonde: Hey, Blue, t'es encore de ce monde ? Debout là-dedans, Nice Guy va arriver d'une minute à l'autre !

Mr. Blue: N... Nice Guy ? T'es vraiment sûr que tout va bien se passer ?

Mr. Blonde: Chill-Out, tu verras, c'est un vrai pro, super discret et tout.

Ding ding ding ding ding ding
Tlinliiiiiiiiiiiiiiiiiiiin tinlinlin tin...
Vous l'avez voulu, vous l'avez eu ! La porte du hangar a beau être entr'ouverte, on peut très bien deviner la silhouette d'une limousine tape-à-l'oeil d'un blanc ausi immaculé que les dents de son proproéitaires, ou des deux immenses cornes qui orent le pif du monstre véhiculistique. Une silhouette bien connue émerge alors à l'ouverture de la porte:

Mr. Blue: Waouh, super discret comme entrée...

JBL Mr. Nice Guy: Hellooooooooooooooo, tough boys ! Ca gaze ? Comment va la famille ? Ca vous dit, un petit coup de chocolats fourrés ? Vous devriez en goûter, c'est exquis !

Mr. Blonde: Euh, non, ça ne va pas vraiment, Joh... Nice Guy ! J'ai perdu ma putain de ceinture et Ren... Blue est en train de se vider sur le plancher comme un porc de Guinée qu'on vient d'égorger, alors tu m'excuseras si on a autre chose à penser qu'à tes chocolats fourrés ! Et où sont les autres ? Mr Orange, il ne devait pas venir en renforts ?

Là, il ne sourit plus.
L'avait raison, Mr Blonde, l'est peut-être pas si cool que ça, le gusse !

JBL Mr. Nice Guy: Non, pas de Mr. Orange. Sur le chemin, il a voulu se la jouer GTA et a forcé la porte d'une bagnole. Seul petit problème: il y avait marqué en lettres blanches et caractère gras “NYPD” dessus ! Du coup, direction le panier à salades ! Au moins, je m'en fais pas trop pour lui, c'est un habitué !

Mr. Blonde: Et Mr. White ?

JBL Mr. Nice Guy: Parti à Honolulu aux frais de la princesse ! Depuis qu'il a accédé au rang de “Consigliere” dans le clan, sa première idée aété de calculer la meilleure façon de profiter de ses congés payés. Pas de White, pas de protection pour vous !

Mr. Blonde: Mr Pink et Mr Brown ?

JBL Mr. Nice Guy: Un immense succès ! La fois précédente, ils avaient échoué à porter le coup de grâce sur le gang des Punishers, maintenant, ils ont réussi l'authentique exploit de perdre le butin qu'on leur avait confié et de finir à l'hôpital de la région. Et du coup, la rave-party gothique est redevenue un problème !
En fait, pour être honnêtes, je suis venu ici uniquement pour avoir de votre part des bonnes nouvelles et retaper le moral d'Irwin. Edgy...

Mr. Blonde: Euh, Mr. Blonde, vous oubliez que...

JBL Mr. Nice Guy: On s'en tape des surnoms, de l'opération et tutti quanti ! Laisse le vieux délirer dans son coin si ça l'amuse, mais là, cette comédie ne m'amuse plus ! Alors, elles sont où, les ceintures Wall Street et Million Dollar Championship ?

Mr. Blonde Edge: ...

Mr. Nice Guy JBL: Bien, je dois comprendre qu'on ne les a plus ?

Mr. Blonde Edge: .Ben... non. Pas de Wall Street, pas de Hardcore...

BLAM !
Quelque chose vient de tomber sur le sol. On dirait une sorte de ceinture avec un grand “X” rouge dessus.

Mr. Nice Guy JBL: Vous pouvez me dire merci, avec ça, on pourra peut-être sauver les meubles ! Par contre, ça n'est pas encore officialisé: j'ai pu profiter d'une faille dans le règlement intérieur, mais il va falloir que le “champion” gagne son titre devant les caméras. René, il est donc temps de te recoudre, tu ne vas pas tarder à retourner au front ! René... René ?

Mr. Blue René Duprée: Couic !

Plus de Mr. Blue, plus de René Duprée, plus de French Tippler. Fini, game over, Crédit 0, on éteint la borne.
Le doute n'est désormais plus permis: ayant pris conscience que son existence a été une suite d'échecs et de désillusions, figurant tujours du côté des perdants, le jeune membre d'OBEY a préféré arrêter les frais plutôt que de resservir en vain le couvert. Finalement, c'était bien les soirées à Béziers, les beuveries avec l'autre gras-double en Kilt écossais, les kermesses, les petites filles à couettes qui demandent un autographe en ne sachant même pas ce que c'est qu'une corde à linge, au moins c'était peinard, il y avait la sécurité de l'emploi. Et ca lui aurait permis de finir autrement que comme un poisson crevé relargué par la Seine.


Et en plus, il n'a même pas revu Sébastien Chabal !



Philippe Chéreau: La suite au...

Christophe Agius: Non, là, ca y est, plus de prochain numéro, c'est fini !

Philippe Chéreau: Ouf, tant mieux. Au passage, Chris, je te le dis et te le répète: je n'ai jamais eu la fibre écolo et je ne l'aurais jamais ! Je pisse en zig-zag sur Greenpeace et ses sabordages de baleiniers, tu m'entends ?

Christophe Agius: Beuh, pô drôle ! T'aurais été très sex en Mr. Green...

Vous êtes vous déjà réveiller avec cette impression (agréable ou non) de ne pas vous sentir être vous-mêmes ?? Ne vous êtes vous jamais regardé dans un miroir et voir dans ce reflet un inconnu ?? Je parie que non … Un seul homme en a fait l’expérience véritable. Il ne s’agit hélas pas de moi.
Mais bien que cette expérience ne me sois jamais arrivé ; j’ai fais un rêve tellement ressemblant que je croyais dur comme fer que cela n’étais ni plus ni moins que la réalité. Cette histoire, ce rêve, je vais vous le raconter aujourd’hui. Car il n’y aura pas de meilleures occasions que celle-ci. En effet, vous comprendrez pourquoi en vous abreuvant de mes paroles.

Un jour comme tant d’autres qui débute dans la douceur du foyer high-tech du French Phenom René Duprée.
Tout pareil que d’habitude ??
Non justement … Quelle est cette odeur pénétrante et désagréable ? Un mélange d’œufs pourris, d’urine, de merde et de tant d’autres choses pas agréables du tout.
Je me réveille en sursaut, réveil brutal, peu agréable, un peu comme devoir affronter un type que l’on ne veux pas affronter. (Pas par peur mais bien par envie de ne pas affronter un gars car pas envie de remporter une victoire facile, prévisible, …)

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Ce réveil en sursaut est dû à cette odeur pénétrante qui m’écoeure et que je ne connais pas … Cette odeur, elle vient de moi … Mes cheveux en sont imprégnés, mes poils en sont imprégnés … Mes poils ?? Impossible, je me rase tous les jours, je m’épile même … C’est cela qui attire mes fans … Et qui me fait être un véritable sex-symbol en France. Et aux USA aussi d’ailleurs puisque classé troisième dans le classement des hommes les plus sexy du monde juste derrière Brad Pitt et Johnny Depp, et de ce fait loin devant les pseudos beaux gosses que sont Tom Cruise Matthew MacMachin et tous les autres inconnus qui n’arrivent pas à la cheville du French Tippler René Duprée en termes de beauté, de classe, de charisme et tout simplement de façon générale.

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Ah oui les poils, un doute me vient … Ce bauge pourri, cette porcherie, cette odeur, ces poils … Toutes ces choses me relient à une seule personne, enfin par personne j’entends monstre, usurpateur, homme le plus surcoté de l’histoire de cette fédération au même titre que Elvis Suprême, Bafftech et tous les autres … Tous sauf OBEY, aucun n’est digne d’intérêt s’il n’est pas dans ce clan …

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Un miroir vite … A quoi est-ce que je ressemble … Ah voila … NON !! JE SUIS DANS LE CORPS D’Hébus !!! Ce n’est pas possible. Comment une telle chose a-t-elle put m’arriver ? Je ne m’étais pas senti aussi crade depuis mon récent voyage forcé à Cuba … Et encore ce n’est rien comparé à ce qu’il se passe actuellement … Moi si fier de mon magnifique corps que l’on dirait sculpté dans un tronc d’arbre. Du chêne pas du merisier de contrebande hein. Mon corps si parfait remplacé par ce tapis, cette carpette … Que dis-je transformé en ce paillasson sur lequel je n’oserais même pas essuyer mes Stan Smith dernièrement achetées. Mon regard autrefois si beau se retrouve de nouveau en train de contempler ce que je suis devenu et une remontée acide me fait plier en deux, les yeux révulsés je me laisse aller. La galette s’explose au sol et il en reste sans doute dans mes poils. Je tourne le robinet, rien, pas d’eau … Une odeur pourrie en plus … Après cet effort je me dis qu’il faudrait mieux que je cherche les toilettes, même si je ne me fais pas d’illusions … Et pourtant contrairement à ce que je pense, il y a un chiotte … Plus très blanc, plus très propre … Mais il est là tout de même … Je m’en approche et aucune odeur suspecte ne rejoint mon odorat … Tout cela est très net, je soulève la lunette et là, HORREUR, la vidange n’a pas due être faite depuis plusieurs années … Je referme instantanément et là ma tête tourne, je me sens mal trop d’émotion pour moi depuis ce matin, je ne sais pas ce que je vis, mais tout ce que je peux dire c’est que c’est un putain de cauchemar. Un cauchemar que je n’avais jamais connu, et pourtant j’ai franchi plusieurs fois le seuil, et pourtant je me suis déjà battu avec Hébus sur un même ring que lui je veux dire, j’ai déjà tout fait dans ce business et voila que se pointe pour la première fois quelque chose dont je ne suis pas maître. Qu’est-ce que je fous dans le putain de corps d’Hébus ?? Et pire encore est-ce que lui est dans mon corps ??

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Un mal de crâne profond, je ne sais plus ce qui m’arrive, je ne sais même plus où je suis. Je n’ai pas envie d’ouvrir les yeux mais une voix me guide, je les ouvre et un gars et en face de moi et m’évente avec son chapeau. Il est sympa ce JBL a prendre tant soin de ses lutteurs, enfin là ce n’est pas trop la voix de JBL …

AAE : Alors campeon, tou te réveilles ??

Merde c’est Armando Estrada … Alors mon souvenir était bon ?? Je suis dans le corps du chaînon manquant ? De l’homme ayant servi à des expériences malsaines un peu dans l’exemple de Blanka dans Street Fighter ? Tel-est-il que moi personnalité préférée des français, un des hommes les plus sexy de la planète, je risque fort de ne plus jamais toucher de prêt ou de loin à ses distinctions. Et Estrada qui est toujours penché sur moi … Tiens moi qui croyait qu’il sentait le tabac froid et l’odeur si distinctive du cigare … Il n’en est rien … Aurais-je perdu mon odorat ? Hébus serait-il un monstre dépourvu d’odorat et donc non pas le chaînon manquant mais bien ni plu ni moins qu’une expérience ratée visant à faire croire en les bienfaits de la biologie (dédicace héb’).

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

AAE : Bon alors, aujourd’hui campeon (ouais bon bah désoél mais bon mon espagnol n’est pas très fourni mais voyez l’avantage de ne pas devoir vous farcir cet accent qui vous empêche de comprendre la majorité des paroles d’Estrada. Ne niez pas, je le sais, je suis comme vous … Enfin sur ce point évidemment …) donc, je disais qu’aujourd’hui tu avais une foule de choses à faire … Enfin comme d’habitude en fait … Mais vu que tu as une mémoire de poisson rouge tu ne dois plus t’en souvenir alors allons-y et tu auras la surprise !!

Mwarf … Première bonne nouvelle de la journée, je vais enfin sortir de ce bauge … Même si les activités débiles de ce débile d’animal doivent être on ne peut plus merdique … Où sont passées les fêtes sensas d’OBEY … Les avants premières de films … Les séances de dédicaces …

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

La première activité de cette team de naze est parfaitement adaptée à leurs besoins … Il s’agit simplement d’aller au coiffeur pour chien … Un toiletteur en d‘autres termes … Ils ont essayé de me soulever et de me passer un truc pour me soutenir. Bon soyons clair je n’ai pas l’habitude de me faire toiletter … Je suis un homme et donc je n’aime pas ce genre de jeu … C’est vrai quoi d’habitude je vais chez un esthéticien des cheveux, il s’occupe à merveille de mes cheveux et ses 8 assistantes sont toutes plus belles les unes que les autres !! Un vrai plaisir … C’est bien pour cela que je vais chez l’esthéticien des cheveux tous les mois … Mais bon, il faut aussi voir que de nouvelles assistantes arrivent régulièrement … Actuellement je suis heureux d’être célibataire … Etre libre … Mais là, avec la tronche d’Hébus … Je resterais célibataire un bon bout de temps … Et franchement ermite n’ets pas une de mes perspectives d’avenir …

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Après m’être tiré de là dedans, l’Estrade me poursuit et me rattrape … Il ne comprend pas … d’habitude je reste jusqu’au shampouinage … Je reste … Non, il reste … Je ne suis pas lui … nous n’avons en commun que le corps, l’esprit est différent … Moi je suis un être supérieur, pensant … Lui n’est rien, lui n’a rien dans la tête … Il pourrait la louer aux triplées de secret Story … Emission qui en reflète pas la réalité culturelle de la France …

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Après cette excursion ratée, nous nous sommes dirigés, enfin c'est-à-dire que Estrada m’a dirigé vers le zoo … La visite c’est bien passé … Quoi que d’habitude le zoo met à ma disposition une voiture afin de visiter parce que bon soyons clairs, je suis le parrain de bon nombre d’animaux rares et en voie d’extinction que je fais rapatrier dans le zoo afin d’assurer la reproduction de leur race. Voyez-vous, je suis un philanthrope méconnu et mal-aimé. Là, aujourd’hui, le directeur du zoo essaye de négocier mon prix avec Estrada. Visiblement le prix n’est pas intéressant puisque je ressors avec Estrada et ses cigares cubains. Cela me rappelle tant de choses de ma vie d’avant … Quand je n’étais pas ce monstre hybride … Dépourvu de tout ce qui fait d’un homme un homme … Quand j’étais seigneur et non serviteur en ce bas monde … Que puis-je faire pour retrouver cette apparence … Je ne le sais pas … Mais je sais ce que je dois faire pour quitter cette vie minable qui m’attend …

Mais je m’égare, je m’emporte et je m’éloigne du sujet principal.

Estrada ne m’a pas vendu car il a une chose importante à me faire faire ce soir … Une sorte d’explosion de jobber me dit-il … Un match simple, facile … Je fais face à un looser … un no-name sans talents particuliers … Je sais comment cela va se finir … Une victoire sans grâce, sans classe, sans beauté artistique … Une victoire brutale … Comme toutes les autres que mon nouveau corps à remporté …
Je me retrouve sur le ring … Mon adversaire est là … Il arrive … C’est moi … C’était moi … Il me sourit … C’est Hébus dans ce corps j’en suis sûr … Je me prends une droite, je suis en sueur …

Je me réveille … La sueur toujours cette sueur … Mais à ma droite, une brune, à ma gauche, une blonde … Je sors du lit … Mon appart, je le reconnaîtrai entre mille, une glace, ma tête de demi dieu, elle aussi je la reconnaîtrai entre mille elle aussi … Je ne suis plus Hébus … Putain, vous qui n’avez jamais été moi vous ne pouvez pas comprendre mais je susi vachement manqué.



Comment ça très court ? La taille n’a pas d’importance nom di diou ... Et puis bon, parler de la vie d’Hébus, bah tellement qu’elle est nulle et pourrie … bah vous devriez me remercier moi je vous dis …

La bombe humaine
Tu la tiens dans ta main
Tu as l'détonateur
Juste a cote du cœur
La bombe humaine
C'est toi elle t'appartient
Si tu laisses quelqu'un
Prendre en main ton destin
C'est la fin, la fin

A cette musique désormais connue le public commence à huer vers le tytantron où se dresse déjà la silhouette du French Tippler René Duprée.
Il fait tournoyer en l’air un drapeau français et monte rapidement sur le ring.
Duprée regarde tout autour de lui et sourit tandis que la foule le hue.

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs,
Demain vous allez assister au match dont vous rêviez tous !! Hébus me fera face dans un match aux significations multiples.
Je vous passe le passage de flambeau entre l’ancienne génération et la nouvelle.
Je passe également la guerre des clans Ousk vs OBEY.
Là le problème n’est pas là. Ceci je m’en fous. OBEY est mon clan mais je serais seul face à toi …
Ce soir, je passerais également sur la question de la technique face à la puissance. Je passerais également sur nos différents modes de vies.

La véritable clef du match est le mental … En effet, depuis un mois nous nous cherchons, nous nous trouvons au final. Nous avons fait quelques matchs qui se sont finis par une impossibilité de désigner un vainqueur, dès que nous nous sommes vus, nous nous sommes échangés quelques politesses. Mais je ne suis pas le plus mal élevé et ce que je sais c’est que ce soir les comptes nous seront quittes. Ce soir, je t’empêcherais de reprendre la ceinture Hardcore que tu portais. Pourquoi ? Parce que je suis meilleur ? Parce que je suis plus beau ? Il y a de ça … Mais cessons là les enfantillages et stoppons ces attaques futiles.
The Rock t’a battu, Edge t’a battu. Et moi lors de ces matchs j’étais là. Ce soir je serais seul, je travaillerais pour moi, pour prouver qu’en plus d’être un homme d’équipe je suis également une individualité talentueuse. Ce soir tu es un peu mon examen de passage. L’acquisition de mon statut définitif de main-eventer. Plus qu’un match, c’est mon avenir. Plus qu’une victoire, c’est ma pérennité qui est en jeu.
Je ne vais pas te demander de baisser le pied. Au contraire. Je te demande d’être à 200% car moi je le serais. Une victoire sur un Hébus à son meilleur niveau et ensuite je jure de défendre cette ceinture avec tout le mérite qu’elle aura regagnée avec ma victoire.
Mais en croyez pas par cette parole que je me vois déjà en haut de l’affiche, j’ai confiance de tout ce qu’il peut se passer au cours d’un match. J’ai conscience du fait que je ne suis pas favori. Mais justement cette image de challenger m’a toujours portée chance.
Mais je ne suis pas pour autant superstitieux, je ne me vois pas acquérir une victoire facile. Mais je sais ce que je dois faire pour l’emporter. J’ai grandi et mûri. Je ne ferais plus les mêmes erreurs de jeunesse. Ne voyez pas là mon apologie mais bien le fait d’une réflexion longue et précise.
Les choses ont bien évoluées, je ne suis plus le jeune loup fougueux voulant tout casser tout de suite, je peux attendre un peu désormais.
Attendre, comme vous qui ne me verrez pas en action pour le moment.
Oui vous n’avez réellement pas de chance … Mais pensez à moi qui n’ai jamais eu la chance de me voir faire un match en direct …



Et le French Tippler retourne dans les backstages sous la bronca du public

le gars derrière duprée qui n'est pas Hard Gay a écrit:

Bravi (oui le pluriel de bravo !!) hébus !!
excellent match et que le meilleur gagne